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Le casse du Louvre

La Cour des comptes a rendu un rapport très critique sur le Louvre. Pour Laurence des Cars, la présidente-directrice du Louvre, la Cour des comptes « a tort d’être aussi sévère ».

Rédigé avant le spectaculaire cambriolage du 19 octobre et le vol des bijoux de la couronne pour un montant du butin estimé à 88 millions d’euros et dont on est toujours sans nouvelle, le rapport de la Cour des comptes est d’une grande sévérité pour la gestion du plus grand musée de France à la renommée internationale. Au fil des pages, les magistrats de la rue cambon égrènent les errements de gestion et de stratégie du Louvre et pas seulement en matière de sécurité. Le rapport commence par s’étonner de la méconnaissance des publics accueillis qui est « aujourd’hui très parcellaire sur le plan qualitatif et quantitatif » alors même que le musée a connu un nombre record de visiteurs (plus de dix millions en 2018 dont deux tiers d’étrangers).

La cour pointe également les choix du Louvre d’enrichissement de ses collections avec l’acquisition de 2 754 œuvres en huit ans, « dont cependant moins d’une sur quatre est exposée ». Une « politique ambitieuse » pour laquelle des moyens financiers « considérables » ont été engloutis : 145 Me cumulés entre 2018 et 2024, dont 105 Me sur ses ressources propres. La Cour recommande alors de supprimer la règle, inscrite dans les statuts de l’établissement, qui prévoit d’affecter 20 % des recettes de billetterie aux acquisitions d’œuvres, afin de réorienter les ressources propres du musée vers des dépenses prioritaires comme la rénovation et la sécurisation du musée. Car c’est bien là que le bât blesse pour les magistrats qui dénoncent les orientations du musée qui à leurs yeux, a souvent privilégié « les opérations visibles et attractives, comme les acquisitions d’œuvres et les réaménagements muséographiques », au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité. Les magistrats s’agacent du retard « considérable » pris dans la mise aux normes des infrastructures techniques et la restauration du palais. Nous y voilà. Les montants parlent d’eux-mêmes. Entre 2018 et 2024, le musée n’a mobilisé que 27 Me pour des travaux d’entretien et de mise aux normes et 60 Me pour la restauration du palais, soit un total de 87 Me, moitié moindre que le montant total consacré à la rénovation des aménagements muséographiques (64 Me) - notamment, le département des arts de l’Islam - et à l’acquisition d’œuvres (105 Me sur ses ressources propres).

L’actualité a montré que ces sous-investissements n’ont sans doute pas été sans conséquences pour la sûreté du musée. La Cour prend bien soin de rappeler qu’entre 2015 et 2017, un audit avait été mené à la demande de la direction du musée par l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice. Cet audit dressait alors un état des lieux précis des failles du dispositif de sûreté et proposait un ensemble de préconisations pour réduire les vulnérabilités majeures. « Or, près de dix ans plus tard, le Louvre n’a pas été en mesure de dépasser le stade des études techniques ! Sur la période 2018-2024, le musée n’aura investi que 3 Me en crédits de paiement (5,7 Me en autorisations d’engagement) pour mettre en œuvre son schéma directeur de sûreté, soit 4 % du coût total estimé à 83 Me ! » s’en est presque étouffé Didier Migaud. Le début des travaux prévus dans ce schéma directeur n’est ainsi annoncé que pour le premier semestre 2026 au plus tôt, et la réalisation complète ne devrait aboutir qu’en 2032. « Le vol des joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant : ce rythme est très insuffisant, ces délais sont beaucoup trop longs » s’en est alarmé le premier président. Plus inquiétant encore, le taux de couverture en caméras du musée qui n’a progressé que de 15 % entre 2019 et 2024.

Annoncé en fanfare par le président Macron en janvier dernier, l’opération Louvre-Grande Colonnade a aussi eu droit à son coup de projecteur. Avec sa nouvelle entrée, face à la rue de l’Amiral-de-Coligny pour désengorger la pyramide et la création de nouvelles salles sous la cour Carrée notamment destinées à accueillir la Joconde dans un espace dédié, le projet apparaît bancal financièrement. La cour regrette que cette opération ait été engagée sans études préalables. « Il n’y a pas eu d’études de faisabilité technique et architecturale, de définition des besoins fonctionnels, d’évaluation financière ou encore d’impact sur les flux de visiteurs ou sur l’organisation du musée » note Didier Migaud. Et sans surprise, ce projet d’abord estimé à 450 Me selon les premières estimations financières sommaires réalisées fin 2024, a vu son coût estimé majoré de près de 50 %, pour atteindre 660 Me (hors aménagements urbains) en juin 2025. « Ce montant reste une estimation qui n’est pas stabilisée et l’opération est porteuse de nombreux risques de dérapages de coûts compte tenu de sa complexité. Au total, le projet Louvre Nouvelle Renaissance est donc évalué à près de 1,15 Mde (480 Me de schéma directeur de rénovation et 660 Me pour la nouvelle entrée) » ajoute perplexe Didier Migaud. Autre inquiétude, celle liée au financement de cette opération qui repose sur « des hypothèses fragiles ». La moitié du coût, soit 330 Me, devrait être couverte par des ressources de mécénat et de partenariats qui restent à confirmer. L’autre moitié du coût serait prise en charge par les produits de licence de marque Louvre Abou Dhabi, déjà présents dans la trésorerie du musée et à venir, soit 300 Me, et par des recettes de bâches publicitaires. Le « Louvre repensé, restauré, agrandi » d’Emmanuel Macron reste à ce stade pour la cour un projet qui « n’est pas financé ». Or pour le premier président, « il doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et partant l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés – alors que les finances publiques sont sous contraintes et que l’Etat doit faire face à un mur d’investissements dans la rénovation de notre patrimoine national ».

Au final, la Cour estime que le musée du Louvre n’a pas besoin de financements supplémentaires de l’État pour mettre en œuvre son schéma directeur de rénovation intitulé Louvre Demain. Le musée dispose de ressources financières importantes et d’un taux élevé de ressources propres, de 60 % en moyenne, explique-t-elle, notamment la billetterie (près de 125 Me en 2024). Il doit également s’appuyer davantage sur son fonds de dotation, qui a vocation à redevenir l’instrument de financement des investissements de long terme du musée. C’est pourquoi la Cour recommande que les produits de la licence de marque Louvre Abou Dhabi, encaissés et à venir, soient intégralement reversés au fonds de dotation de façon à assurer le financement des travaux de rénovation et de modernisation sur la durée.

En réponse aux critiques de la Cour, le musée du Louvre par la voix de sa présidente directrice générale Laurence des Cars explique que la gestion du plus grand musée du monde et du plus visité « ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long » reprochant aux magistrats d’avoir « choisi d’écarter certaines remarques émises par l’actuelle direction sur les actions entreprises en 2025 alors même qu’elles venaient éclairer l’action menée depuis le 1er septembre 2021 ». À l’inverse, écrit-elle, « la Cour ne s’est pas embarrassée des bornes calendaires de son contrôle (2018-2024) pour poser un regard critique sur le projet Louvre - Nouvelle Renaissance ». Elle regrette encore que la Cour des comptes et contrairement à ses préconisations ait « maintenu dans le rapport des informations confidentielles sur le parc de caméras de surveillance du Louvre ».

Enfin, Laurence des Cars, interrogée sur Franceinfo, a tenu à rappeler que la sécurité est un « problème absolument central » mais qu’il n’est pas « le seul problème du Louvre ». Et la présidente-directrice du Louvre s’est une dernière fois justifiée : « Le Louvre est un tout » dans « lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des œuvres, l’accueil de tous les publics ». « Nous avons assuré l’ensemble de nos missions ».

Au lendemain du vol des bijoux de la couronne, Laurence des Cars a présenté sa démission au président de la République qui l’a refusée. En 1911, après le vol de La Joconde, le directeur du Louvre de l’époque Théophile Homolle avait renoncé à ses fonctions. En 2023, Hartwig Fischer a démissionné de la direction du British Museum après un vol de 2 000 objets conservés dans les réserves. 

Les mesures d’urgence de la présidente du Louvre
Auditionnée par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée, Laurence des Cars, la présidente-directrice du musée a annoncé la mise en place d’un certain nombres de « mesures d’urgence ».
Un mois après le vol des joyaux de la couronne dans la galerie d’Apollon du Louvre, et après l’annonce de la fermeture de plusieurs salles de la galerie Campana de l’aile Sully, en raison d’une fragilité de leurs planchers diagnostiquée, la présidente-directrice du musée était auditionnée par les députés.
Pour la première fois, Laurence des Cars a reconnu à demi-mot « en responsabilité l’échec » du vol. Jusque-là, sa défense consistait à charger un peu trop la barque de ses prédécesseurs qui n’auraient pas pris la mesure des risques sécuritaires. En 2017, un audit de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice alertait déjà. « Après le choc, l’émotion et le constat, il est venu le temps de l’action » s’est alors défendue la présidente-directrice, combative, qui reconnaissait vivre « profondément », « la blessure immense qui nous a été infligée ».
Mais, a-t-elle poursuivi, « les problèmes ne se résolvent pas en un claquement de doigts ». Cela demande du temps, or « tout est priorité au Louvre ». Après avoir convoqué un conseil d’administration exceptionnel en novembre, Laurence des Cars a dévoilé à la vingtaine de députés présents en commission, plusieurs « mesures d’urgence » « qui se déploieront dans les prochains jours, dès ce mois de décembre ». « Certaines sont déjà activées » a-t-elle-même précisé. Au nombre de ces mesures, on trouve l’accélération du déploiement des caméras périmétriques, « 100 caméras seront installées d’ici la fin de l’année 2026 ». Jusque-là absentes elles auraient pourtant permis de prévenir l’arrivée des casseurs. Il y a aussi la création d’un poste de coordinateur sûreté. « Nos liens avec la préfecture de police seront renforcés » a complété Laurence des Cars en annonçant la mise en place prochaine d’un poste avancé mobile de la police nationale au sein du musée. Pour accompagner ces évolutions, le budget évoluera en parallèle avec 13 millions d’euros en 2026 dédié, 18 millions en 2027, 21 millions en 2028 et 22 millions en 2029.
Reste que pour la présidente-directrice du Louvre, « la solution » réside dans le projet du Louvre-Nouvelle Renaissance qui, selon elle « permettra au Louvre d’être un musée du XXIème siècle, ce qu’il n’est pas ». Ou peut-être aussi, dans « une grande loi Louvre » « comme il en a existé pour les Jeux olympiques et Notre-Dame de Paris » comme l’a suggéré Erwan Balanant (MoDem). « Je ne suis pas compétente pour répondre » a réagi, non sans malice (ni envie ?), Laurence des Cars qui a préféré demander un allègement des procédures administratives. « Si j’ai une remarque à faire, c’est que les règles des marchés publics sont trop longues et trop lourdes, j’aimerais que cela aille plus vite ». La meilleure défense n’est-elle pas l’attaque ? n

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