REMARQUE ! Ce site utilise des cookies et autres technologies similaires.

Si vous ne changez pas les paramètres de votre navigateur, vous êtes d'accord. En savoir plus

J'ai compris

INFORMATIONS SUR LES COOKIES

1. Qu'est-ce qu'un cookie ?

Un cookie est un fichier texte susceptible d’être enregistré, sous réserve de vos choix, dans un espace dédié du disque dur de votre terminal, à l’occasion de la consultation d’un service en ligne grâce à votre logiciel de navigation.

Un fichier cookie permet à son émetteur d’identifier le terminal dans lequel il est enregistré, pendant la durée de validité.

2. A quoi servent les cookies émis sur notre site ?

Seul l’émetteur d’un cookie est susceptible de lire ou de modifier les informations qui y sont contenues.

Les cookies utilisés sur notre site permettent d'identifier les services et rubriques que l'utilisateur a visités, et plus généralement son comportement en matière de visites. Ces informations sont utiles pour mieux personnaliser les services, contenus, offres promotionnelles et bannières qui apparaissent sur notre site et faciliter votre navigation sur notre site. Des cookies sont également nécessaires au bon fonctionnement de certains services ou encore pour mesurer leur audience.

Des cookies sont susceptibles d’être inclus dans les espaces publicitaires de notre site. Ces espaces contribuent au financement des contenus et services que nous mettons à votre disposition.

 

3. Les cookies que nous émettons sur notre site :

Lorsque vous vous connectez à notre site, nous pouvons être amenés, sous réserve de vos choix, à installer divers cookies dans votre terminal nous permettant de reconnaître le navigateur de votre terminal pendant la durée de validité du cookie concerné.
Les cookies que nous émettons sont utilisés aux fins décrites ci-dessous, sous réserve de vos choix qui résultent des paramètres de votre logiciel de navigation utilisé lors de votre visite de notre site.

Les cookies que nous émettons nous permettent de :

4. Faciliter votre navigation sur notre site :

- en adaptant la présentation de notre site aux préférences d’affichage de votre terminal (langue utilisée, résolution d’affichage, système d’exploitation utilisé, etc) lors de vos visites sur notre site, selon les matériels et les logiciels de visualisation ou de lecture que votre terminal comporte,

- en mémorisant des informations relatives à un formulaire que vous avez rempli sur notre site (inscription ou accès à votre compte) ou à des produits, services ou informations que vous avez choisis sur notre site (service souscrit, contenu consulté, achat effectué etc …).

- en vous permettant d’accéder à des espaces réservés et personnels de notre site, tels que votre compte, grâce à des identifiants ou des données que vous nous avez éventuellement antérieurement confiés

- en mettant en œuvre des mesures de sécurité.

 

5. Améliorer nos services :

Ces cookies permettent d’établir des statistiques et volume de fréquentation et d’utilisation des divers éléments composant notre site (rubriques et contenus visité, parcours) afin d’améliorer l’intérêt et l’ergonomie de nos services.

6. Adapter la publicité proposée sur notre site :

- en comptabilisant le nombre total de publicités affichées par nos soins sur nos espaces publicitaires, d’identifier ces publicités, le nombre d’utilisateurs ayant cliqué sur chaque publicité et d’établir des statistiques,

- en adaptant nos espaces publicitaires aux préférences d’affichage de votre terminal (langue utilisée, résolution d’affichage, système d’exploitation utilisé, etc), selon les matériels et les logiciels de visualisation ou de lecture que votre terminal comporte,

- en adaptant les contenus publicitaires affichés sur votre terminal par nos espaces publicitaires, selon la navigation de votre terminal sur notre site,

- en adaptant le cas échéant les contenus publicitaires affichés sur votre terminal dans nos espaces publicitaires en fonction des données de localisation transmises par votre terminal avec votre accord préalable

- en adaptant les contenus publicitaires affichés sur votre terminal dans nos espaces publicitaires en fonction des données personnelles que vous nous avez fournies

7. Les cookies émis sur notre site par des tiers

L'émission et l'utilisation de cookies par des tiers sont soumises aux politiques de protection de la vie privée de ces tiers. Nous vous informons de l'objet des cookies dont nous avons connaissance et des moyens dont vous disposez pour effectuer des choix à l'égard de ces cookies.

a) Du fait d'applications tierces intégrées à notre site

Nous sommes susceptibles d'inclure sur notre site/application, des applications informatiques émanant de tiers, qui vous permettent de partager des contenus de notre site avec d'autres personnes ou de faire connaître à ces autres personnes votre consultation ou votre opinion concernant un contenu de notre site/application. Tel est notamment le cas des boutons "Partager", "J'aime", issus de réseaux sociaux tels que Facebook "Twitter", LinkedIn", "Viadeo", etc.

Le réseau social fournissant un tel bouton applicatif est susceptible de vous identifier grâce à ce bouton, même si vous n'avez pas utilisé ce bouton lors de votre consultation de notre site/application. En effet, ce type de bouton applicatif peut permettre au réseau social concerné de suivre votre navigation sur notre site, du seul fait que votre compte au réseau social concerné était activé sur votre terminal (session ouverte) durant votre navigation sur notre site.
Nous n'avons aucun contrôle sur le processus employé par les réseaux sociaux pour collecter des informations relatives à votre navigation sur notre site et associées aux données personnelles dont ils disposent. Nous vous invitons à consulter les politiques de protection de la vie privée de ces réseaux sociaux afin de prendre connaissance des finalités d'utilisation, notamment publicitaires, des informations de navigation qu'ils peuvent recueillir grâce à ces boutons applicatifs. Ces politiques de protection doivent notamment vous permettre d'exercer vos choix auprès de ces réseaux sociaux, notamment en paramétrant vos comptes d'utilisation de chacun de ces réseaux.

b) Via des contenus de tiers diffusés dans nos espaces publicitaires

Les contenus publicitaires sont susceptibles de contenir des cookies émis par des tiers : soit l'annonceur à l'origine du contenu publicitaire concerné, soit une société tierce à l'annonceur (agence conseil en communication, société de mesure d'audience, prestataire de publicité ciblée, etc.), qui a associé un cookie au contenu publicitaire d'un annonceur.

Le cas échéant, les cookies émis par ces tiers peuvent leur permettre, pendant la durée de validité de ces cookies :

- de comptabiliser le nombre d'affichages des contenus publicitaires diffusés via nos espaces publicitaires, d'identifier les publicités ainsi affichées, le nombre d'utilisateurs ayant cliqué sur chaque publicité, leur permettant de calculer les sommes dues de ce fait et d'établir des statistiques,

- de reconnaître votre terminal lors de sa navigation ultérieure sur tout autre site ou service sur lequel ces annonceurs ou ces tiers émettent également des cookies et, le cas échéant, d'adapter ces sites et services tiers ou les publicités qu'ils diffusent, à la navigation de votre terminal dont ils peuvent avoir connaissance.

c) Par une régie publicitaire externe exploitant nos espaces publicitaires

Les espaces publicitaires de notre site sont susceptibles d'être exploités par une ou plusieurs régie(s) publicitaire(s) externe(s) et, le cas échéant, de contenir des cookies émis par l'une d'entre elles. Le cas échéant, les cookies émis par ces régies publicitaires externes leur permettent, pendant la durée de validité de ces cookies :

- de comptabiliser le nombre total de publicités affichées par leurs soins sur nos espaces publicitaires, d'identifier ces publicités, leur nombre d'affichages respectifs, le nombre d'utilisateurs ayant cliqué sur chaque publicité et, le cas échéant, les actions ultérieures effectuées par ces utilisateurs sur les pages auxquelles mènent ces publicités, afin de calculer les sommes dues aux acteurs de la chaîne de diffusion publicitaire (annonceur, agence de communication, régie publicitaire, site/support de diffusion) et d'établir des statistiques,

- d'adapter les espaces publicitaires qu'elles opèrent aux préférences d'affichage de votre terminal (langue utilisée, résolution d'affichage, système d'exploitation utilisé, etc), selon les matériels et les logiciels de visualisation ou de lecture que votre terminal comporte,

- d'adapter les contenus publicitaires affichés sur votre terminal via nos espaces publicitaires selon la navigation de votre terminal sur notre site,

- d'adapter les contenus publicitaires affichés sur votre terminal via nos espaces publicitaires selon la navigation antérieure ou ultérieure de votre terminal sur des sites de tiers au sein desquels la régie concernée émet également des cookies, sous réserve que ces cookies aient été enregistrés dans votre terminal conformément aux choix que vous avez exercés à l'égard de cette régie,

- d'adapter les contenus publicitaires affichés sur votre terminal via nos espaces publicitaires en fonction des données de localisation (longitude et latitude) transmises par votre terminal avec votre accord préalable

- d'adapter les contenus publicitaires affichés sur votre terminal dans nos espaces publicitaires en fonction des données personnelles que vous auriez pu fournir à cette régie publicitaire.

8. Vos choix concernant les cookies

Plusieurs possibilités vous sont offertes pour gérer les cookies. Tout paramétrage que vous pouvez entreprendre sera susceptible de modifier votre navigation sur Internet et notre site ainsi que vos conditions d'accès à certains services nécessitant l'utilisation de cookies. Vous pouvez faire le choix à tout moment d'exprimer et de modifier vos souhaits en matière de cookies, par les moyens décrits ci-dessous.

Les choix qui vous sont offerts par votre logiciel de navigation :

Vous pouvez configurer votre logiciel de navigation de manière à ce que des cookies soient enregistrés dans votre terminal ou, au contraire, qu'ils soient rejetés, soit systématiquement, soit selon leur émetteur. Vous pouvez également configurer votre logiciel de navigation de manière à ce que l'acceptation ou le refus des cookies vous soient proposés ponctuellement, avant qu'un cookie soit susceptible d'être enregistré dans votre terminal. Pour plus d'informations, consultez la rubrique "Comment exercer vos choix, selon le navigateur que vous utilisez ?"

(a) L’accord sur les Cookies

L’enregistrement d’un cookie dans un terminal est subordonné à la volonté de l’utilisateur du terminal, que celui-ci peut exprimer et modifier à tout moment et gratuitement à travers les choix qui lui sont offerts par son logiciel de navigation. Si vous avez accepté dans votre logiciel de navigation l’enregistrement de cookies dans votre Terminal, les cookies intégrés dans les pages et contenus que vous avez consultés pourront être stockés temporairement dans un espace dédié de votre terminal. Ils y seront lisibles uniquement par leur émetteur.

(b) Le refus des Cookies

Si vous refusez l'enregistrement de cookies dans votre terminal, ou si vous supprimez ceux qui y sont enregistrés, vous ne pourrez plus bénéficier d'un certain nombre de fonctionnalités nécessaires pour naviguer dans certains espaces de notre site. Tel serait le cas si vous tentiez d'accéder à nos contenus ou services qui nécessitent de vous identifier. Tel serait également le cas lorsque nous -ou nos prestataires- ne pourrions pas reconnaître, à des fins de compatibilité technique, le type de navigateur utilisé par votre terminal, ses paramètres de langue et d'affichage ou le pays depuis lequel votre terminal semble connecté à Internet. Le cas échéant, nous déclinons toute responsabilité pour les conséquences liées au fonctionnement dégradé de nos services résultant de l'impossibilité pour nous d'enregistrer ou de consulter les cookies nécessaires à leur fonctionnement et que vous auriez refusés ou supprimés.

(c) Comment exercer vos choix, selon le navigateur que vous utilisez ?

Pour la gestion des cookies et de vos choix, la configuration de chaque navigateur est différente. Elle est décrite dans le menu d'aide de votre navigateur, qui vous permettra de savoir de quelle manière modifier vos souhaits en matière de cookies.
Pour Internet Explorer™
Pour Safari™
Pour Chrome™
Pour Firefox™
Pour Opera™
etc...

(d) Les cookies "Flash"© de "Adobe Flash Player"™

"Adobe Flash Player"™ est une application informatique qui permet le développement rapide des contenus dynamiques utilisant le langage informatique "Flash". Flash (et les applications de même type) mémorise les paramètres, les préférences et l'utilisation de ces contenus grâce à une technologie similaire aux cookies. Toutefois, "Adobe Flash Player"™ gère ces informations et vos choix via une interface différente de celle fournie par votre logiciel de navigation.

Dans la mesure où votre terminal serait susceptible de visualiser des contenus développés avec le langage Flash, nous vous invitons à accéder à vos outils de gestion des cookies Flash, directement depuis le site http://www.adobe.com/fr.

Le Sénat, modèle économique de gestion des retraites

Par Nicolas Marques, Directeur général de l’Institut économique Molinari

Le Sénat vient à nouveau d’être pointé du doigt pour son prétendu « magot de 1,8 milliard, qui sert notamment pour les retraites des anciens sénateurs ».

Alors que les idées manquent pour réduire les déficits, certains considèrent qu’il serait incongru de capitaliser dans un pays où la dette publique dépasse 3 400 milliards d’euros. Selon eux, l’Assemblée nationale, qui n’a plus de capitaux dédiés à la retraite, serait un modèle vertueux. L’analyse économique montre que c’est tout l’inverse et qu’au lieu de dénigrer le Sénat, il faudrait s’en inspirer.

Un peu d’histoire d’abord pour déconstruire l’idée caricaturale, contresens historique et financier, selon laquelle des sénateurs égoïstes auraient mis en place une capitalisation retraite pour arrondir leurs pensions.

D’abord, les bénéficiaires de la capitalisation sont en priorité les personnels du Sénat, dont la caisse de retraite (896 millions d’euros fin 2024) est mieux dotée que celle des élus (815 millions). C’est une réalité historique. En France, le Sénat a mis en place, au XIXème siècle, une caisse de retraite pour ses employés. Loin d’être égoïste, cette démarche était animée par une approche sociale. Le Sénat, qui craignait d’être supprimé sous la IIIème République, voulait disposer à tout moment de capitaux qui lui permettraient d’assumer les engagements pris envers son personnel. C’est ce qui explique qu’au début du XXème, sa caisse de retraite était provisionnée intégralement.

Et lorsque le Sénat met en place une caisse de retraite au profit des sénateurs, il opte en 1907 pour la capitalisation pour des raisons de prudence. Il s’agit notamment de protéger l’argent public en rendant impossible la convoitise d’élus qui auraient pu être tentés de demander des pensions plus élevées si leur caisse de retraite avait fonctionné en répartition et n’était pas contrainte à capitaliser ses engagements.

Un peu de calcul économique. Capitaliser est un gage de bonne gestion et d’économies pour le contribuable. Dans le cas du Sénat, les retraites sont capitalisées à 65 %. En 2024, cela a permis d’économiser 70 millions d’euros sur les 110 millions de retraites versées aux fonctionnaires et élus de la Chambre haute. Grâce à la capitalisation, seuls 40 millions des pensions sont à la charge du budget. Sans la capitalisation, le Sénat aurait eu besoin d’une dotation de l’État 20 % plus élevée (1). Il se serait retrouvé dans la situation de l’Assemblée nationale avec des retraites représentant 21 % des charges (11 % au Sénat) soit 140 millions d’euros en 2024, financés par une dotation de l’État et in fine par l’impôt et la dette.

Le Sénat n’est pas le seul à capitaliser. La Banque de France autofinance les retraites de ses personnels grâce à une capitalisation intégrale. Elle a promis 13 milliards d’euros de pensions à son personnel et ses retraités. Elle a placé autant en instruments financiers (provisionnement à 100 %) pour honorer cette promesse, sans faire appel à la subvention de l’État et donc à l’argent public. Cette façon de faire lui a permis d’autofinancer l’intégralité des retraites versées dans les huit dernières années, soit 4 milliards d’euros, sans faire appel au contribuable, lorsqu’on tient compte des excédents reversés à l’État.

Le Sénat plus transparent que l’État. Pour certains, le mode de gestion du Sénat serait opaque. Là encore, la critique est injuste. Le Sénat publie chaque année un rapport d’information présentant les comptes de résultat et les bilans de ses caisses de retraite. Et s’il est relativement discret, comme le sont les rares institutions publiques qui ont placé des capitaux à long terme (Banque de France, Fonds de Réserve des Retraites…), c’est la conséquence du climat de défiance actuel. En matière de capitalisation, l’État, prisonnier de l’annualité budgétaire, refuse de calculer à long terme.

Ajoutons que le Sénat est bien plus transparent que l’État qui organise une vraie opacité en matière de retraite, sujet pourtant structurant, dont la mauvaise prise en compte explique une partie des déficits structurels. C’est l’État qui a laissé le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) calculer depuis le début des années 2000 le déséquilibre associé aux retraites sans tenir compte des subventions d’équilibre versées aux régimes publics (2). C’est la France qui, avec quelques autres États imprévoyants, a fait pression pour que les promesses de retraite des administrations ne soient pas intégrées dans le calcul de la dette publique en Europe, alors qu’elles sont prises en compte dans d’autres pays (États-Unis, Canada…). Ce choix – qui, par ailleurs, fausse nombre de comparaisons internationales – a masqué l’importance de l’enjeu que représente une bonne prise en compte des promesses de retraite.

Capitaliser est légitime, même dans un pays endetté. Pour certains, capitaliser pour les retraites serait incongru dans un pays qui a plus de 3 400 milliards d’euros de dette publique. À les entendre, le bon sens serait de vendre les capitaux placés pour réduire la dette publique. Cette approche cumule une erreur patrimoniale et une inversion des causalités, puisque la dette publique résulte en grande partie de l’imprévoyance en matière de retraite.

C’est un non-sens patrimonial, car les capitaux placés à long terme rapportent significativement plus que le coût de la dette publique. Vendre un actif qui rapporte des dividendes et des plus-values supérieures aux intérêts versés aux détenteurs de dette publique, c’est appauvrir la collectivité. C’est exactement l’erreur qui a été faite lorsque l’État a imprudemment ponctionné le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) à partir des années 2010, lorsqu’il a tenté de faire la main basse sur les réserves des régimes de retraite complémentaire en 2020 (Agirc-Arrco, caisses de retraite des professions libérales…) ou lorsqu’il a fermé le régime de la Banque de France, parfaitement capitalisé, pour pouvoir récupérer plus rapidement ses capitaux.

A titre d’illustration, le FRR a rapporté en moyenne 2,8 % par an depuis 2011 lorsqu’on tient compte des gains générés par ses placements (4 %) et retranche le coût de la dette publique (1,2 %). Cesser de l’alimenter était une erreur. Les travaux de l’Institut économique Molinari montrent que si la trajectoire de montée en puissance de ce fonds souverain avait été respectée, il aurait atteint les 150 milliards d’euros en 2020, comme le prévoyait Lionel Jospin. Le FRR aurait généré 76 milliards d’euros de gains, au lieu des 14 milliards de richesse créée depuis 2011. Un manque-à-gagner pour la collectivité qui légitimerait que la Cour des comptes se penche sur ce dossier ou que le Parlement organise une Commission d’enquête.

Le vrai problème n’est pas qu’il y aurait un « magot » au Sénat, mais que la France manque de capitaux qui fructifient pour financer les retraites sans faire appel à l’impôt. C’est ce qui explique l’explosion de la dette, dans un pays où les retraites expliquent 40 % de la progression des dépenses publiques depuis la fin du baby-boom.

Les capitaux placés en vue de la retraite représentent à peine 13 % du PIB, soit 7 fois moins que la moyenne des pays développés et surtout 30 fois moins que les promesses de retraites (393 % du PIB fin 2023). Si nous étions un pays qui capitalise à la hauteur de la moyenne des pays développés, nous bénéficierions d’une manne de plus de 80 milliards d’euros par an pour préparer les retraites ou mieux les bonifier, sans faire appel au contribuable ou à l’endettement.

Pointer du doigt le « magot » du Sénat est une démarche problématique. Pour redresser les comptes de l’État sans augmenter la pression fiscale, il est indispensable de capitaliser les retraites des fonctionnaires. Nos travaux montrent que même un État sans argent peut le faire, sauf à penser que les taux d’intérêt seront supérieurs au rendement de l’épargne longue (3). Il est de l’intérêt des contribuables, comme des fonctionnaires, que cet enjeu cesse d’être occulté et qu’il soit au cœur des débats qui auront lieu durant la prochaine campagne présidentielle. 


1. Marques, N. (2023). Provisionner pour économiser sans rogner les retraites, l’exemple du Sénat (p. 33). Paris : Institut économique Molinari.

2. Marques, N. (2024). Retraites, mécomptes et déficits publics (p. 52). Paris : Institut économique Molinari.

3. Marques, N. (2025). Provisionner les retraites des fonctionnaires pour restaurer les finances publiques (p. 36). Paris-Bruxelles : Institut économique Molinari.

ISSN 2402-5836 Mentions légales Contact