Rajeunissement et féminisation de la population des médecins

Rajeunissement et féminisation de la population des médecins

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Par La Revue Parlementaire

Rajeunissement et féminisation de la population des médecins

237 200 médecins sont en activité en France au 1er janvier 2025. La moitié des médecins sont désormais des femmes.

Au 1er janvier 2025, on dénombre 237 000 médecins, dont 100 000 médecins généralistes (42 % de l’ensemble des médecins). Entre début 2012 et début 2025, le nombre de médecins a augmenté de 9,9 %, stimulé par un effectif croissant de médecins diplômés à l’étranger (11 % des médecins ont un diplôme étranger au 1er janvier 2025, après 7 % au 1er janvier 2012) et par l’entrée en activité des générations ayant bénéficié de la hausse du nombre de places en formation (numerus clausus), très forte entre 2000 et 2020. Le nombre de médecins a particulièrement augmenté ces deux dernières années (+ 1,4 % entre les 1er janvier 2023 et 2024 ; + 1,6 % entre les 1er janvier 2024 et 2025) constate la Drees.

Après une baisse continue depuis 2018 (-0,5 % par an en moyenne entre début 2018 et début 2024), « le nombre de médecins généralistes repart à la hausse (+1,0 % entre les 1er janvier 2024 et 2025) ». La baisse s’expliquait en partie par la création, en 2017, des spécialités « médecine d’urgence » et « allergologie ». Auparavant, c’étaient essentiellement des médecins généralistes disposant d’une formation complémentaire adaptée qui exerçaient ces spécialités ; ils étaient enregistrés et donc comptabilisés parmi les médecins généralistes. Hors médecine générale, le nombre de médecins continue d’augmenter fortement (+2,1 % entre les 1er janvier 2024 et 2025).

Parmi les 317 000 médecins autres que généralistes, les psychiatres sont les plus nombreux, avec un effectif d’environ 16 000 médecins. Suivent les chirurgiens (14 300), puis les anesthésistes et réanimateurs (13 500) et les médecins de spécialités de plateau médico-technique (radiologues, anatomo-cyto-pathologistes, radiothérapeutes, médecins nucléaires : 13 200).

A noter encore le rajeunissement de la population des médecins en activité ces treize dernières années. La moyenne d’âge des médecins actifs est de 49,9 ans au 1er janvier 2025, alors qu’elle était de 51,1 ans au 1er janvier 2012. Début 2012, 60 % des médecins avaient 50 ans ou plus, ils ne sont aujourd’hui plus que 49 %. Dans le même temps, la part de médecins de moins de 40 ans a fortement augmenté, de 17 % début 2012 à 31 % début 2025. « Ce rajeunissement des médecins s’accompagne d’une féminisation de la profession » souligne la Drees. Alors que les générations parties à la retraite entre 2012 et 2025 étaient majoritairement masculines, « les générations entrantes depuis 2012, nombreuses car bénéficiant d’un numerus clausus relevé, sont majoritairement féminisées. Ainsi, 50 % des effectifs sont des femmes au 1er janvier 2025, après 41 % au 1er janvier 2012 ». Cela est notamment visible chez les médecins généralistes, dont l’âge moyen est passé de 51,1 ans au 1er janvier 2012 à 50,4 ans au 1er janvier 2025, et la part de femmes de 41 % à 52 %.

Par ailleurs, au 1er janvier 2025, 74 600 pharmaciens sont en activité. Après avoir augmenté jusqu’en 2016, puis diminué jusque début 2023, le nombre de pharmaciens progresse à nouveau depuis deux ans. Deux tiers des pharmaciens en activité sont des femmes. La part de pharmaciens salariés poursuit sa croissance (63 % au 1er janvier 2025). Toujours à la même date, 47 600 chirurgiens-dentistes, 25 800 sages-femmes et 14 400 pédicures-podologues sont en activité. « La profession de chirurgien-dentiste continue de rajeunir et de se féminiser ». Le nombre de sages-femmes poursuit sa forte croissante, et la profession demeure essentiellement féminine (97 %). La profession de pédicure-podologue reste une profession jeune et féminisée, principalement exercée en libéral indique la Drees.

Enfin, si les activités des médecins sont toujours « majoritairement libérales » (57 % des activités au 1er janvier 2025), « l’exercice mixte, alliant activités libérales et salariées, séduit de plus en plus de médecins, tous âges confondus, au détriment de l’exercice exclusivement libéral » pointe la Drees : au 1er janvier 2025, 42 % des médecins exercent exclusivement en libéral (contre 51 % au 1er janvier 2012) et 13 % des médecins exercent en mixte (contre 8 % au 1er janvier 2012). Un même professionnel de santé peut exercer simultanément plusieurs activités, c’est-à-dire pratiquer dans des structures différentes (cabinet individuel, établissement hospitalier…), des lieux géographiques différents ou suivant différents modes d’exercices (libéral ou salarié). La pratique des médecins est de plus en plus diversifiée : un médecin exerce en moyenne 1,6 activité au 1er janvier 2025, contre 1,2 activité treize ans avant. ■