Île-de-France : une région à la pointe de la recherche

Île-de-France : une région à la pointe de la recherche

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Par La Revue Parlementaire

Île-de-France : une région à la pointe de la recherche

S’appuyant sur des ressources scientifiques et technologiques importantes, la recherche francilienne se classe au premier rang des régions européennes et contribue à l’attractivité de la Région Île-de-France.

Composée de 8 départements et 1 276 communes, avec une superficie de 12 012 km2 et 12,2 millions d’habitants, l’Île-de-France est l’une des plus petites régions de France mais la première par le nombre d’habitants (environ 19 % de la population française). Située au carrefour des échanges européens et mondiaux, l’Île-de-France représente le pôle de développement principal français. Si Paris et les départements de sa grande couronne sont largement urbanisés, il n’en reste pas moins que 49 % de la superficie de la région sont occupés par des espaces agricoles et 23 % par des bois et forêts.

L’Île-de-France est aussi la région dans laquelle la part de la population étudiante est la plus forte (800 000 étudiants à la rentrée 2023). Elle compte sur son territoire 16 universités et 3 ComUE : Hesam Université, Paris-Est Sup et Université Paris Lumières. La région peut aussi se réjouir d’avoir les quatre premières universités françaises du classement de Shanghai (Paris-Saclay, Sorbonne Université, PSL et Université de Paris). L’académie parisienne rassemble pas moins de la moitié des étudiants franciliens, contre 29 % pour Versailles et 22 % pour Créteil. La capitale accueille 48 % des étudiants en université, et 55 % de ceux en classes prépas. Versailles forme un élève ingénieur sur quatre. Quant à Créteil, elle héberge 44 % des étudiants en formations professionnalisantes.

L’Île-de-France regroupe plus de 6 millions de salariés et 24 % des emplois salariés français, soit deux fois plus qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région française en nombre d’emplois. Neuf salariés sur dix en Île-de-France travaillent ainsi dans le secteur tertiaire (services aux entreprises, activités financières et immobilières, services aux particuliers notamment). Avec près de 650 000 emplois dans le secteur industriel, la France est de loin la première région industrielle française. Elle est en pointe dans les domaines de l’aéronautique, de l’automobile, de la défense, de l’énergie et du nucléaire. En 2021, son PIB se montait à 764,8 milliards d’euros, le plus élevé de France devançant largement les autres régions de France et quasiment deux fois celui de la deuxième région Auvergne-Rhône-Alpes. L’Île-de-France représente 31 % du PIB national.

La région concentre également une grosse partie des ressources en matière de recherche et innovation (organismes publics et centres de recherche privés).

Question Recherche, la région recense plus de 100 000 chercheurs, soit 40 % des effectifs nationaux et 6 % des effectifs européens : plus de 43 000 dans le public et plus de 87 000 dans le privé. On compte sur son territoire 21 organismes de recherche et 800 unités de recherche. La moitié de ces unités est située à Paris. Le plateau de Saclay accueille 15 % des unités de la région. Au nord de Paris, le territoire autour du campus Condorcet en regroupe 9 %. L’Île-de-France est au 1er rang européen des publications en biologie fondamentale, physique, mathématiques et informatique, et au 2ème rang en sciences de la terre et de l’univers. Le classement thématique de Shanghai compte 13 établissements franciliens en économie, 11 établissements en mathématiques et 9 en sciences de la terre. La forte présence des organismes de recherche dans les stratégies d’excellence développées dans les groupements universitaires participe à l’accroissement de la visibilité internationale des établissements franciliens. « Dans de nombreux domaines, les établissements franciliens fédèrent leurs recherches au niveau régional en dépassant les périmètres de leurs groupements institutionnels : santé, mathématiques, économie, physique, sciences de la terre ou sciences humaines et sociales » indique la DRARI Île-de-France.

Les chercheurs franciliens sont les seconds producteurs européens de publications après ceux de Londres. Leur production représente 3,6 % de la production européenne et 34,5 % de la production nationale. Les établissements franciliens s’appuient sur les actions du PIA/France 2030 pour créer de nombreuses écoles universitaires de recherche qui ont un fort impact sur leur structuration. Le CNRS, l’Inserm et le CEA sont les organismes de recherche les plus présents dans la région.

Côté innovation, on dénombre en Région Île-de-France plus d’une cinquantaine d’incubateurs, mais aussi des lieux de coopération et de clusters (15) qui se créent régulièrement afin de connecter la recherche au tissu économique régional et soutenir les initiatives entrepreneuriales des chercheurs ou des étudiants. Ces dispositifs interviennent essentiellement dans les domaines de la santé, de l’ingénierie numérique, de l’environnement et de l’efficacité énergétique. Les entreprises franciliennes investissent fortement dans l’innovation (taux d’innovation régional le plus haut de France), notamment celles situées à Paris et dans l’ouest de la région.

La région est aussi reconnue pour ses pôles de compétitivité régionaux et interrégionaux (une dizaine), notamment dans les secteurs de la technologie. « Offrant une des plus grandes concentrations de grands groupes, PME, start-up, universitaires et chercheurs, la région multiplie les collaborations et les partenariats d’innovation ouverte » conclut la DRARI. ■

Sources : DRARI Île-de-France.

En chiffres :
16 Universités et 3 ComUE : Hesam Université, Paris-Est Sup et Université Paris Lumières, 800 000 étudiants à la rentrée 2023
+ de 100 000 chercheurs.
40 % des effectifs nationaux de chercheurs publics et privés
3 sites principaux : Paris, Versailles et Créteil
3ème rang mondial en nombre de centres d’innovation (9)
19 milliards d’euros de dépenses de R&D par an, soit 39 % des dépenses françaises
3,06 % du PIB régional consacré aux dépenses de R&D
21 organismes de recherche
Plus de 800 unités de recherche, dont 60 % d’unités mixtes
147 écoles doctorales
4 966 thèses soutenues en 2019, une majorité en sciences humaines et humanités
Les publications scientifiques régionales représentent 34,5 % de la production nationale (1er rang) en 2019, essentiellement en sciences humaines (50,3 %)
16,1 % de publications européennes toutes disciplines confondues (2019)
6 824 entreprises ont déclaré des dépenses de R&D au CIR en 2020
1 843 JEI sont implantées sur le territoire en 2021, dont 4 % d’entreprises industrielles
+50 Incubateurs régionaux
10 Pôles de compétitivité (régionaux et interrégionaux),
15 Clusters