Le déconfinement se profile mais tous les secteurs ne pourront pas encore en profiter. Pour sauver le secteur de la restauration largement malmené par la pandémie de Covid-19, la député apparentée LREM de la Sarthe Pascale Fontanel-Personne a convaincu 110 députés de la « majorité élargie » (LREM, MoDem, Udi-Agir) de co-signer un rapport « spontané » qu’elle a adressé au Gouvernement. Ce rapport « sauver le tourisme » suggère notamment que les restaurants puissent rouvrir dans la foulée du déconfinement du 11 mai. Des réouvertures qui se feront en « trois étapes », selon certains critères et « sous réserve » de l’évolution de la situation sanitaire. Dans ce rapport, la co-présidente du groupe « Tourisme » de l’Assemblée nationale propose que les restaurants des départements « en sous mortalité » puissent rouvrir dès le 15 mai, ceux « à mortalité modéré » le 1er juin et les départements « à mortalité forte » à partir du 15 juin.
Contraints à la fermeture depuis le 14 mars dernier, de nombreux restaurants et bars ont aujourd’hui le couteau sous la gorge. Interpellant le Chef de l’Etat récemment, le Chef Philippe Etchebest s’inquiétait d’une « catastrophe » à venir estimant que 40 % des restaurants ne seraient pas en mesure de rouvrir. Pour les autorités du secteur, une réouverture avant le 1er juillet est impérative pour sauver la saison et plus au-delà. C’est donc dans l’attente et avec fébrilité qu’ils attendent du gouvernement une réponse forte et rapide quant à leur sort. Ils souhaitent connaître au plus vite une date pour reprendre leurs activités. Si le rapport de Pascale Fontanel-Personne avance une date très optimiste du 15 mai pour les départements les moins impactés par la crise du Covid-9, d’autres voix parlaient plus sérieusement du 15 juin pour une réoouverture progressive. Une hypothèse cependant loin d’être confirmée par le Gouvernement qui ne la dément pas non plus. « Je ne peux pas vous confirmer cette date » déclarait alors la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à la sortie du conseil des ministres du 22 avril dernier.
Reste que ces diverses hypothèses sont suspendues à l’évolution de la situation sanitaire : Une deuxième vague de contamination rebattrait forcément les cartes. ■