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À l’Assemblée, le jeu des chaises musicales

Aux premiers jours de la session parlementaire, tout début octobre, l’Assemblée a procédé au renouvellement de son Bureau et des présidents de commissions permanentes. Le RN fait son grand retour au sein de la plus haute instance collégiale de l’Assemblée nationale.

Il n’a fallu qu’un tour de scrutin pour voir les six vice-présidents de l’Assemblée être élus par leurs pairs. Sans réelle surprise, les candidats présentés par le Rassemblement national ont été élus sans coup férir tout comme les candidats de la France insoumise. Les six vice-présidents sont : Nadège Abomangoli (La France insoumise), Clémence Guetté (La France insoumise), toutes les deux reconduites avec 501 voix, Christophe Blanchet (Modem, 387 voix), Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons, 385 voix), Sébastien Chenu (Rassemblement national, 341 voix) et Hélène Laporte (Rassemblement national, 340 voix) retrouvent la place qu’ils occupaient jusqu’en 2022 et la dissolution.

Depuis plusieurs jours, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet ne cessait de répéter qu’elle voulait un Bureau représentatif de la diversité de l’Assemblée où chaque groupe puisse être représenté en fonction de son poids dans l’Hémicycle. Un accord avait donc été scellé entre les différents groupes du « bloc central » et le RN. Les élus de gauche ne souhaitant pas l’extrême droite au Bureau de l’Assemblée avaient dit leur opposition.

Dans la foulée de ce premier vote, la présidente de l’Assemblée a donné les noms des trois questeurs après que l’ensemble des groupes se soit mis d’accord : Christine Pirès-Beaune (Socialiste), Brigitte Klinkert (Ensemble pour la République) et Michèle Tabarot (LR).

Le 2 octobre, les députés ont également voté pour élire les douze secrétaires du Bureau : Gaëtan Dussausaye et Marine Hamelet pour le Rassemblement national ; Maxime Michelet pour le groupe UDR d’Éric Ciotti, Xavier Breton (LR) : pour le « socle commun » : Bertrand Sorre et Blandine Brocard (LREM) et Pierre Henri (Horizon). Le Parti socialiste voit Iñaki Echaniz et David Taupiac élus, les écologistes Sabrina Sebaihi et Sébastien Peytavie. Les communistes sont représentés par Mereana Reid Arbelot.

Les présidences de commissions permanentes étaient aussi à renouveler. Réservée à l’opposition, la présidence de la commission des finances reste à l’Insoumis Éric Coquerel. Le député LR Philippe Juvin devient rapporteur du budget en lieu et place de Charles de Courson. Avec l’aide des voix du RN, les candidats du « bloc central » ont été élus à la tête des autres commissions permanentes : Alexandre Portier (LR) devient président de la commission des affaires culturelles à la place de la socialiste Fatiha Keloua-Hachi ; le macroniste Stéphane Travert remplace Aurélie Trouvé (LFI) à la tête de la commission des Affaires économiques. Frédéric Valletoux (Horizons et Indépendants) est élu président de la commission des affaires sociales. Thibault Bazin, membre du groupe « Droite Républicaine », est élu rapporteur général du budget de la Sécurité sociale. A la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, la présidente est Sandrine Le Feur (Ensemble pour la République). Jean-Michel Jacques (Ensemble pour la République) conserve son siège à la commission de la défense nationale et des forces armées. Bruno Fuchs (Démocrates) est élu président de la commission des affaires étrangères. Florent Boudié (Ensemble pour la République) est président de la commission des lois. 

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