D’abord d’un point de vue sanitaire, le passeport vaccinal est aussi le passeport du virus
Prenant en considération que :
• jusqu’à preuve du contraire, une personne vaccinée pourrait quand même être vecteur de la maladie ;
• personne ne connaît non plus l’efficacité du vaccin sur des variants chaque jour plus nombreux ni sur la durée de cette efficacité ;
• le fait que le test PCR ne peut pas garantir le caractère infectieux d’une personne ;
Il me semble que ce passeport vaccinal fait courir de grand risque à la population, alors même que seulement 6,08 % de la population européenne à ce jour a reçu les deux doses du vaccin. Pour rappel, la Commission a promis 70 % de citoyens vaccinés en Europe pour la mi-juillet. Si la promesse est tenue, il sera alors temps d’ouvrir les vannes.
Ce point de vue est également partagé par l’OMS qui, il y a quelques jours, a rejeté l’idée d’un passeport vaccinal, de même que les États Unis où pourtant 40 % des gens sont déjà vaccinés. L’Europe fait les choses dans le désordre.
Ensuite le danger pour les droits fondamentaux des citoyens européens
A la question sanitaire, se rajoute la question des libertés individuelles. Les pro-passeports vous diront que ce certificat (le mot passeport ayant été banni dans ce dossier car il faisait peur) est un retour à un principe fondamental qu’est la liberté de circulation. Quel paradoxe alors que, précisément, le but de ce document est de restreindre cette liberté en permettant à certains de bouger tandis que d’autres resteront assignés à rester sur le territoire malgré eux, par exemple parce qu’ils n’auront pas encore eu l’opportunité de se faire vacciner.
Enfin, le danger d’institutionnaliser la discrimination
Rien non plus ne garantit à terme que ce certificat ne soit utilisé comme critère pour accéder à certains biens, certains services, voire même à certains emplois.
Enfin, de lourdes questions se posent quant au respect des données personnelles véhiculées à travers ce passeport, et aucune réponse, faute de temps, d’analyse d’impacts ou de travaux juridiques ou parlementaires ne pourra être apportée dans les temps.
Le danger d’institutionnaliser la discrimination est immense.
J’ai voté CONTRE ce passeport
Les citoyens, dont les droits ont été largement estropiés ces derniers mois à cause de la crise sanitaire, attendent de nous que nous défendions leurs intérêts, l’intérêt général.
J’ai totalement conscience de l’importance de la question économique et touristique qui anime beaucoup d’élus, c’est également mon cas. Mais tous les acteurs de la société auront beaucoup plus à perdre par la prise d’une décision improvisée, mal préparée et potentiellement dommageable à moyen et long terme.
Il faut d’abord vacciner, vacciner bien plus vite, bien plus efficacement avant de songer à ce passeport qui n’aura dès lors plus de raison d’être.
J’ai donc voté CONTRE le passeport vaccinal. ■