Convoqué par la mission parlementaire de la conférence des Présidents « sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale », le 27 janvier dernier, le président du directoire de Volkswagen France, Jacques Rivoal ne s'est pas présenté. Il devait être interrogé sur le scandale des moteurs truqués qui touche VW. La présidente Sophie Rohfritsch (LR, Bas-Rhin) et la rapporteure de la mission, Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres) ont toutes les deux déploré la décision du président du directoire. Elles ont alors dans la foulée adressé un courrier au président de l'Assemblée nationale pour qu'il leur confère des pouvoirs de contrôle « sur la base de l'article 145 du règlement de l'Assemblée », c'est-à-dire des prérogatives de contrôle sur pièce et sur place analogues à celles dont dispose une commission d'enquête. Une requête déjà formulée, alors que Jacques Rivoal leur avait fait faux bond une première fois. Une attitude de VW qu'elles jugent « incompréhensible car le président du directoire de sa filiale française a donné plusieurs entretiens à la presse au cours du mois de décembre » et regrettent « cette défiance à l'égard de la représentation nationale ». ■