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La sénatrice EELV Esther Benbassa, accusée de harcèlement moral, exclue du groupe écologiste

Déjà en retrait du groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires du Sénat depuis le mois de juillet, Esther Benbassa en a été exclue mi-septembre. La sénatrice écologiste a été mise en cause par plusieurs de ses anciens collaborateurs et anciens étudiants pour des faits de harcèlement. Ils parlent d’un climat « de terreur » instauré par la sénatrice

Le 15 septembre, les membres du groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires du Sénat ont annoncé par la voie d’un communiqué que la sénatrice Esther Benbassa en était exclue. « Mme Benbassa n’a pas contredit une partie des témoignages et elle n’a, à ce jour, pas jugé opportun de porter plainte en diffamation contre ces accusations » justifient les sénateurs écologistes. Dans ce même communiqué, ils regrettent que « la justice ne soit pas saisie pour des faits d’une telle nature » prenant « toute la mesure des difficultés que représentent souvent l’engagement de poursuites judiciaires » expliquent-ils en déclarant ne pas remettre en cause les témoignages de ces collaborateurs. Ils « réitèrent tout leur soutien à celles et ceux qui ont témoigné d’une grande souffrance au travail », continuent « de travailler sur la prévention du harcèlement moral et sexuel au travail », et mènent « une réflexion plus large sur le sujet avec les élu.e.s, les collaborateur.trice.s et les syndicats » écrivent-ils encore dans ce communiqué.

Tout est parti d’une enquête de Mediapart mettant en cause Esther Benbassa. L’article relate les témoignages de huit anciens collaborateurs de la sénatrice et de six étudiants qu’elle employait à l’Ecole pratique des hautes études. Ils racontent un « climat de terreur » instauré par la sénatrice qui ne cessait de les harceler par des mails consultés par le journal. Ils racontent aussi les chantages à l’emploi et autres humiliations.

Dans un communiqué, la sénatrice qui a été la vice-présidente de ce groupe a répondu à son exclusion qu’elle qualifie de « simulacre de procédure interne » et de « sommation de répondre aux accusations anonymes relayées par un article de presse ». Elle dénonce une décision prise « sans transmission de pièces à charge ou à décharge, sans audition de témoins ou de victimes présumées, en violation des dispositions du règlement intérieur du groupe et du principe de présomption d’innocence ». L’élue de Paris rappelle qu’elle s’est rendue devant le groupe le 9 septembre « non pas pour me justifier, puisque je ne suis condamnée de rien, mais pour m’expliquer, et réitérer mes excuses pour les maladresses et les erreurs » explique celle qui ne se sent pas « exclue mais libre »

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