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Le spatial, vrai domaine de souveraineté et d'autonomie

Dans le spatial, cette souveraineté s’exerce, pour la France et l’Europe, à travers son lanceur et notamment le projet Ariane 6 mais aussi par le développement du centre spatial guyanais et avec la mise en service de Galileo.

“Le secteur spatial est important en termes de souveraineté. Si vous dépendez d’un opérateur américain pour lancer vos satellites, vous ne maîtrisez plus votre agenda de lancements et vous perdez votre possibilité d’accès autonome à l’espace. C’est pourquoi, même s’il nécessite un énorme investissement, Ariane 6 est un projet essentiel” explique l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso qui connaît bien le sujet pour avoir rendu un rapport au Premier ministre sur l’avenir du secteur spatial en juillet dernier*. « La maîtrise du lanceur est le socle indispensable à la compétitivité de la filière » poursuit-elle devant les députés venus l’entendre en commission des Affaires économiques. Face à la course à l’espace dans laquelle sont engagés plusieurs pays ayant la capacité de lancer une fusée (Etats-Unis, Russie, Japon, Inde, Chine, Israël, Corée du sud, Corée du nord et bientôt l’Iran) mais aussi des opérateurs privés de plus en plus nombreux majoritairement issus du monde du numérique (SpaceX, Google, Apple, Amazon, One Web, Virgin Galactic et autres start-up), il importe à la France et à l’Europe d’assurer sa capacité et son autonomie dans l’accès à l’espace. Une ambition à laquelle répond parfaitement le projet Ariane 6 et dans une moindre mesure le lanceur Vega C, plus petit, qui permet de lancer jusqu’à 2,3t en orbite basse et jusqu’à 1,5t en orbite polaire (les six premiers lancements ont été assurés et réussis depuis Kourou entre février 2012 et décembre 2015).

La concurrence de SpaceX

Pour être intéressant, le projet Ariane 6 doit être moins coûteux, « c’est-à-dire sans participation publique systématique à chaque vol » - Airbus Safran Launchers (ASL), constructeur d’Ariane 5 s’est engagé à fournir le nouveau lanceur en 2020 tout en réduisant les prix de 50 % - et surtout plus modulaire, avec une configuration à deux ou quatre boosters permettant d’emmener des charges de cinq à dix tonnes. Pour autant, si sur le papier cela se présente plutôt bien, pour faire face à la concurrence, Arianespace qui dépend à 77 % du marché commercial devra aussi pouvoir compter sur le soutien de clients institutionnels. Pour atteindre les objectifs assignés à Ariane 6 par l’Europe - son coût devra être moindre que celui de Soyouz et comparable avec les prix du Falcon 9 pratiqués par l’Américain SpaceX -, avec en ligne de mire l’autofinancement complet des lancements, « la cadence de tirs doit être augmentée, pour atteindre 11 par an » apprend-t-on à la lecture du rapport Fioraso. « Cet objectif ne pourra être atteint que si les acteurs institutionnels européens favorisent Ariane 6 pour leurs propres lancements, comme le font aujourd’hui la Chine, la Russie ou les Etats-Unis » affirme-t-elle. Soit exactement ce qu’a indiqué Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace lors de ses vœux début janvier : « 2017 doit permettre aux Européens de formaliser leur engagement aux côtés de leurs lanceurs Ariane 6 et Vega C ».

Pour une « préférence européenne »

Avoir un socle de clients institutionnels, c’est faire jeu égal avec ses concurrents américains notamment (SpaceX, Loockeed ou Boeing) qui bénéficient d’un marché captif, les Etats-Unis interdisant de procéder à ses lancements avec des opérateurs non-américains. Et cela risque de ne pas s’arranger avec l’arrivée de Donald Trump et son « America first ». Largement soutenus par des fonds publics, via des marchés protégés, des prix de vente majorés sur le marché domestique institutionnel (NASA, Département de la Défense…), cette manière d’opérer permet « un dumping à l’export que l’Europe ne tolérerait pas de la part d’un de ses industriels » écrit Geneviève Fioraso. Rappelons que sur les 86 lancements de satellites comptabilisés en 2016, 65 l’ont été pour le compte de clients institutionnels. Sur ce total « 65 % étaient réservés aux lanceurs américains aux Etats-Unis, 100M en Chine, 76 % en Russie et 83 % en Inde et au Japon » fait remarquer Alain Charmeau, le président exécutif d’Airbus Safran Launchers (ASL), le constructeur de la fusée Ariane. Or, regrette-t-il, dans ce paysage, « l’Europe détonne de façon significative », comme l’illustrent deux exemples récents : l’ESA qui confie en 2016 deux missions du programme Copernicus au Russe Rockot ou le choix de SpaceX par l’Allemagne pour deux satellites militaires… Au final tout cela « risque de fragiliser la compétitivité d’Arianespace dans les années à venir, avec un coût d’Ariane 5 élevé dans ce contexte. Cela rend la tenue des délais pour la réalisation d’Ariane 6 d’autant plus impérative » insiste la députée. « L’Europe doit tout simplement faire comme les autres afin que notre industrie puisse se battre à armes égales sur le marché commercial au cours de la prochaine décennie. 2017 devra être l’année de la clarification pour Ariane » complète Stéphane Israël. Pourtant, « cette préférence européenne » attendue, maintes fois discutée à l’initiative de la France dans les réunions préparatoires des ministérielles de l’ESA, « n’a malheureusement jamais été actée ou formalisée officiellement, que ce soit par les Etats-membres de l’ESA ou par la Commission européenne » regrette l’ancienne ministre. Fin 2017, la Commission européenne, l’ESA, Eumetsat (agence en charge des satellites météo) et les gouvernements européens doivent formaliser une promesse de cinq lancements institutionnels à Ariane 6 et de trois à Vega C. « Cette base d’activité garantit une cadence industrielle et donc le prix du lanceur puisque l’effet de série permet de baisser les coûts » précise le PDG d’Arianespace.

Deuxième segment de souveraineté du secteur spatial européen, le Centre spatial guyanais (CSG) qui permet à la France, avec le lanceur Ariane, d’être « fer de lance de l’Europe » dans le domaine spatial se félicite Geneviève Fioraso. Le centre spatial guyanais (CSG) à Kourou a été mis en service en 1968. Sa position géographique favorable, proche de l’équateur, dans une zone peu soumise aux catastrophes naturelles, avec des façades maritimes au nord et à l’est limitant les risques de retombées de débris sur des populations et la synergie entre les différents lanceurs qui y sont tirés (Ariane, Vega et Soyouz) « permettent à la France de fournir à l’Europe une solution autonome d’accès à l’Espace de premier rang en mettant à la disposition de l’Europe une capacité de lancement fiable » écrit encore la députée. Pour l’avenir, l’ancienne ministre, dans son rapport propose que l’Europe s’approprie cette base spatiale « encore davantage qu’elle ne le fait aujourd’hui » à travers « un programme dynamique de modernisation », intitulé EuroK 25, en développant notamment une offre pour les microlanceurs « afin de servir à l’aval de la filière ». « Si l’Europe sait valoriser sa propre base spatiale, elle pourra s’imprégner de la notion de préférence européenne que nous avons pour l’instant bien du mal à faire prévaloir » souligne à nouveau Geneviève Fioraso.

Galileo : un enjeu important de réglementation européenne

Le troisième segment de souveraineté du secteur spatial européen est Galileo. Lancé en 1999 pour concurrencer le système américain GPS, Galileo a connu depuis de nombreuses péripéties  – la dernière en date, un problème sur les horloges atomiques des satellites  – Galileo vient s’ajouter au modèle américain GPS très répandu mais aussi aux systèmes de géolocalisation russe et chinois. « Avec bien des hauts et des bas, les crédits de ce programme ont été multipliés par cinq ; aujourd’hui enfin, l’Europe offre ses premiers services Galileo, et les États-Unis, qui y étaient farouchement opposés au départ, reconnaissent désormais l’intérêt dans un monde peu pacifique, de disposer d’une redondance de leur système GPS. Du coup, Galileo offrira des performances supérieures à celles du GPS, notamment au niveau des distances d’observation » explique une Geneviève Fioraso enthousiaste qui pointe cependant un problème de réglementation européenne. Pour que Galileo soit « utile », il faut qu’il soit, selon elle, utilisé dans tous les systèmes embarqués, dans ce que l’on appelle l’internet des objets, particulièrement dans les systèmes de mobilité, les avions et surtout les véhicules. « Pour cela, insiste-telle, il faut une réglementation européenne très persuasive ». « Ce qui n’est pas gagné du côté de l’Union européenne… » ajoute-t-elle mettant en exergue les discussions serrées entre les commissaires chargés du marché intérieur et de l’espace, convaincus qu’il va falloir l’imposer et celui chargé de la concurrence : « pour la direction générale de la concurrence, ironise l’ancienne ministre, la concurrence s’entend à l’intérieur de l’Europe et non à l’extérieur. Une petite conversion culturelle s’impose ». En attendant, pour l’utilisateur final, c’est totalement invisible. On ne voit jamais si on utilise le GPS ou Galileo sur son portable ou dans son outil de mobilité. « mais, ajoute-t-elle, il est essentiel pour notre industrie d’utiliser davantage Galileo. Il y a donc bien un enjeu important de réglementation européenne »


* Open space, l’ouverture comme réponse aux défis de la filière spatiale  – Mission confiée par le Premier ministre Manuel Valls à l’ancienne ministre Geneviève Fioraso

 

Le budget spatial de la France
« Le budget spatial de la France est constant  – il a même un peu augmenté depuis
• 2013 »
s’est félicitée devant les députés de la Commission des Affaires économiques, Geneviève Fioraso. Il est de l’ordre de 2,2 milliards d’euros par an en moyenne. Par comparaison, le budget du Ministère de la Recherche est de 7,8 milliards d’euros, et l’ensemble de l’effort réalisé en faveur de la recherche publique, en y incluant le Programme d’investissements d’avenir (PIA) ainsi que tous les ministères investis, représente 15 milliards d’euros. « Avec 2,2 milliards d’euros, c’est un gros budget qui est consacré à la recherche spatiale publique » insiste l’ancienne ministre.
En 2015, le CNES a versé à l’ESA 860 millions d’euros au titre de sa contribution au programme Ariane ; « il s’agit de la plus importante des dépenses du CNES ». Viennent ensuite les travaux de remise à jour et de rénovation du lanceur Ariane (307 millions). Avec 202 millions d’euros, la défense, pour les activités de surveillance et d’observation est le troisième poste de dépenses. Vient ensuite, avec 188 millions d’euros, tout ce qui touche aux sciences, à la préparation de l’avenir et à l’exploration. En cinquième position, les dépenses consacrées à l’observation de la Terre, pour des implications dans le domaine de l’environnement (159 millions d’euros). On trouve ensuite en sixième position, les ressources mutualisées (121 millions d’euros). Les coûts d’intervention, qui viennent en septième place, s’élèvent à 102 millions d’euros. « On remarque que les dépenses consacrées aux télécommunications, avec 71 millions d’euros, ne viennent qu’en huitième position, souligne la députée, ce n’est qu’une toute petite partie des dépenses du CNES ».

 

Pour tenir ses engagements et les objectifs assignés par l’Europe, le premier vol inaugural devra impérativement avoir lieu en 2020. Et pour respecter cette date butoir, il importe de ne pas perdre de temps. « Tout l’enjeu, c’est le démarrage de la production et de la commercialisation d’Ariane 6 » indique Alain Charmeau, le président exécutif d’Airbus Safran Launchers (ASL), le constructeur de la fusée Ariane. Les premières pièces devront être usinées dès cette année pour être assemblées en 2019. Pour être dans les temps, ASL va achever cette année la construction de six nouvelles infrastructures dédiées à Ariane 6. La nouvelle usine tout juste sortie de terre aux Mureaux, en région parisienne, aura en charge l’assemblage du premier étage du lanceur. A Vernon, dans l’Eure, de nouveaux bâtiments permettront la mise en production de Vinci, le moteur de l’étage supérieur d’Ariane 6.

 

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