Print this page

La nomination de Boris Ravignon retoquée

Le Parlement a rejeté la nomination de Boris Ravignon aux fonctions de président du conseil d’administration de l’Agence de la transition écologique (Ademe).

Cela n’aurait dû être qu’une formalité pour le maire LR de Charleville-Mézières (Ardennes) mais la désignation de Boris Ravignon, s’est vite transformée en débâcle. Ce 12 avril, les commissions du développement durable de l’Assemblée et du Sénat ont voté contre la prolongation du mandat de Boris Ravignon à la tête de l’Ademe. C’est la première fois depuis l’introduction de cette procédure en 2008, qu’une candidature présentée par le président de la République est rejetée. A la suite de la démission du précédent président, nommé en décembre dernier, pour assurer l’intérim, Boris Ravignon avait été à cette époque adoubé par le Parlement qui ne peut bloquer une nomination à la tête d’une structure gouvernementale qu’à la majorité des trois cinquièmes. A l’issue de la fin des mandats de l’ensemble des membres du conseil d’administration en février, Boris Ravignon devait à nouveau se soumettre à un vote des députés et sénateurs. Les deux commissions ayant voté ce 12 avril - 57 députés et sénateurs ont voté contre, et 32 pour -, un avis défavorable à la nomination de Boris Ravignon aux fonctions de président du conseil d’administration de l’Ademe a été émis. Les parlementaires lui reprochent (officiellement) de ne pas avoir démissionné de son mandat de maire à la suite de sa première nomination par intérim. Boris Ravignon leur avait pourtant répondu que cela s’est déjà fait par le passé et qu’il souhaitait « rester en contact avec le terrain pour mieux remplir sa mission ». Cela n’aura pas suffi.

Boris Ravignon avait apporté son soutien à Emmanuel Macron à la dernière présidentielle contre la candidate de son camp, Valérie Pécresse. Boris Ravignon et Emmanuel Macron, tous deux énarques ont travaillé ensemble à l’Inspection générale des Finances à Bercy en 2004-2005. Il avait ensuite rejoint Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur avant d’intégrer en 2008 le cabinet du président Sarkozy comme conseiller chargé du développement durable, des transports et de l’aménagement du territoire. Il avait à ce titre participé au Grenelle de l’environnement. 

Sa biographie complète sur : www.leguidedupouvoir.fr

523 K2_VIEWS