Placés sous l’autorité d’Evgueni Prigogine, un proche de Poutine, les hommes de Wagner sont accusés d’exactions en Ukraine, en Syrie en Libye et au Mali.

Pour le député Renaissance de Paris et président du groupe d’amitié parlementaire franco-ukrainien, « grâce à cette inscription, les autorités des pays européens (…) seront en mesure d’imposer des mesures de contrôle et de sanctions renforcées aux dirigeants, membres et soutiens de cette entité militaire privée, en gelant ses avoirs, en limitant leurs déplacements internationaux ou encore en réprimant plus sévèrement leurs actions, afin de réduire au maximum le pouvoir de nuisance de cette organisation envers les institutions et les populations civiles ». Sa proposition de résolution soutenue par la majorité présidentielle et cosignée par des députés LR, Horizons, MoDem PS et Verts s’inspire de textes votés au parlement lituanien et au parlement européen. Aux Etats-Unis, les mercenaires de Wagner sont accusés d’appartenir « à une organisation criminelle transnationale ».

« Wagner est l’ennemi de la France. (...) Les Etats-Unis utilisent l’extra-territorialité de leur droit comme prolongement de leurs objectifs de politique étrangère. À nous aussi, Européens, de pouvoir le faire » insiste Benjamin Haddad. Bienveillant avec la résolution, le gouvernement ne la soutient pourtant pas officiellement pour ne pas alimenter une logique d’escalade avec la Russie. ■