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« Malgré le confinement, mon activité de parlementaire continue »

Par Daniel Labaronne, Député de la 2ème circonscription d’Indre-et-Loire, Vice-président de la commission des finances

Le confinement me tient éloigné des lieux de l’Assemblée Nationale. Néanmoins, au cœur de ma circonscription (2ème d’Indre-et-Loire), demeurant dans la Commune d’Amboise, je me sens plus que jamais utile dans ma mission de représentant de la Nation.

Si l’activité de l’Assemblée nationale est quelque peu modifiée et restreinte, mon activité de député ne faiblit pas.

Je m’attache avant tout à garder un lien quotidien avec mes concitoyens.

Chaque jour, avec mon équipe, nous sommes concentrés sur cette mission : répondre à toutes les sollicitations de personnes souhaitant s’informer des dispositifs gouvernementaux mis à leur disposition. Je suis particulièrement sollicité par les chefs d’entreprise de la circonscription. Je m’efforce de leur répondre en priorité. Je suis également sollicité par des familles qui souhaitent faire rapatrier leurs enfants partis à l’étranger. A chaque fois, nous sommes mobilisés plus que jamais pour leur apporter les réponses concrètes et opérationnelles.

Afin de relayer et d’expliquer les différentes mesures d’urgence adoptées par le gouvernement, je publie une lettre d’information quotidienne. Au départ, concentrées sur les mesures destinées aux entreprises, mes lettres sont désormais élargies aux actions de solidarité qui se créent autour de nous, ainsi qu’à toutes les informations concrètes qui pourraient intéresser les lecteurs : adaptation du droit du travail, appels à l’engagement via la création de la réserve civique, sans oublier les belles initiatives prises par les commerçants et habitants de la Région, fondamentales.

Chaque semaine, je tiens aussi mon Journal de Député confiné pour tenir informés les habitants de ma circonscription de mon activité hebdomadaire et des échanges que j’ai pu avoir avec les différents acteurs concernés par la crise.

En qualité de Vice-président de la Commission des finances, mon activité de parlementaire continue, malgré le confinement, en lien avec mes collègues commissaires aux finances de la majorité. Afin d’assurer le suivi des outils mis en place pour faire face à la crise, six groupes de travail ont ainsi été lancés.

Pour ma part, je suis concentrée sur la bonne mise en œuvre de la garantie de l’État aux prêts bancaires des entreprises, sur la situation des marchés financiers et de l’assurance. L’enjeu est notamment de surveiller le comportement des marchés et la solidité des secteurs bancaires et assurantiels.

Nous nous attachons à être les vigies de la bonne application des mesures, mais pas seulement. En lien permanent avec nos administrés et les entreprises de nos territoires, nous tenons à en être les porte-parole auprès des différents ministères. Grâce à notre action collective de parlementaires, le fonds de solidarité a été adapté avec un élargissement de son accès. Ainsi le seuil de perte de chiffre d’affaires pour les TPE de moins de 10 salariés, les indépendants, les micro-entrepreneurs et les professions libérales a-t-il été abaissé de 70 % à 50 %.

Enfin, professeur d’économie, ma passion pour cette matière me pousse à la réflexion plus prospective. Je m’interroge ainsi sur les leviers de relance économique, une fois le choc systémique encaissé, et sur la prise en compte d’un nouveau paradigme économique.

Cette réflexion fera l’objet d’une publication à destination des parlementaires et du gouvernement, afin que nous puissions trouver les moyens concrets, notamment les outils de politique publique et les véhicules de financements nécessaires, aux niveaux européen et national, pour permettre la sortie de crise.

Cette période nous marquera à jamais.

Ce que je constate, c’est la remarquable mobilisation des services de l’État, en particulier les services de la Préfecture sous l’autorité de Madame la Préfète d’Indre et Loire, mais aussi des services du département et des Maires qui agissent au quotidien pour soutenir les initiatives citoyennes ou venir en aide aux populations fragiles.

Surtout, je salue celles et ceux qui continuent, chaque jour, à aller travailler dans ce contexte et dont la présence sur le terrain est indispensable : salariés et entrepreneurs de l’artisanat, du commerce, des services et de l’industrie, agriculteurs, agents de l’État et des collectivités locales, sans oublier, en première ligne, le personnel soignant qui se dévoue chaque jour pour sauver des vies. A eux, je veux dire tout mon respect. 

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