Et parce qu’aujourd’hui, le président de la République est l’élu « le plus puissant de toute notre histoire républicaine avec des responsabilités colossales et dont chacune de ses décisions peut avoir des conséquences essentielles pour le quotidien et l’avenir de la Nation », le sénateur LR de l’Oise, Olivier Paccaud estimant souhaitable que tous les prétendants à la présidence soient « les mieux « armés » pour assumer cette lourde tâche » propose que « tout candidat à la fonction suprême ait déjà exercé des responsabilités politiques nées d’un mandat électif, que ce soit à la tête ou au sein d’une assemblée municipale, départementale, régionale ou nationale ». « Il est ainsi un savoir particulier, une science unique et totale qu’aucun diplôme ni aucune fortune ne pourront jamais offrir. Ce trésor, c’est l’expérience, le vécu. Irremplaçable » explique le sénateur non sans arrière-pensée. « La torche lumineuse de l’expérience permet souvent d’éviter bien des erreurs et des faux » argumente lyriquement le sénateur dans l’exposé des motifs de sa proposition de loi organique déposée le 7 février dernier avec plusieurs de ses collègues sur le Bureau du Sénat. Hormis l’obligation d’avoir réuni au moins 500 parrainages d’élus, les conditions de candidature au scrutin présidentiel s’avèrent peu contraignantes (âge, nationalité, …), le texte du sénateur propose donc que soit inséré à l’article 3 de la loi de 1962 relative à l’élection du président de la République au suffrage universel la phrase : « Nul ne peut être présenté s’il n’exerce ou n’a exercé un mandat électif ». ■