Print this page

Stade de la FFR : Tous gagnants

Par Serge Blanco, Vice-président de la Fédération Française de Rugby

Le Grand stade de la Fédération Française de Rugby (FFR) est l’exemple même de ce qu’il est convenu d’appeler un projet « gagnant – gagnant ». Gagnant pour le rugby, gagnant pour la France, gagnant pour le territoire qui a vocation à l’accueillir.

Les Français, les Franciliens et les Essonniens ne s’y trompent d’ailleurs pas. Interrogés par l’Institut Viavoice, ces trois populations plébiscitent le projet (1) : ce serait une bonne chose pour 77 % des Français, 81 % des Franciliens, 83 % des Essonniens. Au moins les trois quarts de chacune de ces trois populations pensent que le Grand stade de la FFR permettrait de créer des emplois, contribuerait à mettre Paris au niveau des grandes capitales européennes en matière de grands équipements sportifs, permettrait de valoriser et de développer économiquement son territoire.

Une telle approbation s’explique aisément car le projet est exaltant : un stade de la cinquième génération de 82 000 places, avec toit rétractable et pelouse amovible afin de pouvoir être utilisé pour tous les types d’événements, conçu par Populous, agence reconnue dans le monde entier pour ses équipements sportifs. Un équipement par ailleurs remarquable au niveau environnemental, avec notamment un recours majeur aux énergies renouvelables, une conception allégeant au maximum l’empreinte carbone, une gestion de l’eau exemplaire.

Gagnant pour le rugby français : La France est aujourd’hui la seule des grandes fédérations qui disputent le Tournoi des 6 Nations (sans montée ni descente) chaque année et depuis une centaine d’années bientôt à ne pas être propriétaire de son stade : Twickenham, par exemple, appartient à la fédération anglaise et joue un rôle majeur dans le financement et le rayonnement du rugby anglais. Aujourd’hui, la FFR n’est jamais assurée de pouvoir organiser où elle veut ni quand elle veut les matchs de rugby, y compris les plus prestigieux, et perd des recettes considérables qui devraient lui revenir. Un grand stade spécifique au ballon ovale est donc un instrument majeur pour accompagner le rugby dans son spectaculaire développement et permettre à la FFR de remplir au mieux les missions de service public et d’éducation des jeunes qui lui incombent.

Gagnant pour la France. Notre pays manque encore cruellement d’infrastructures capables d’accueillir les grands événements sportifs et est très en retard par rapport à nos voisins. Sait-on que le Stade de France est le seul de l’hexagone classé « cinq étoiles », alors qu’on en compte cinq en Allemagne, quatre en Espagne, trois au Portugal, deux aux Pays Bas et en Angleterre. Sait-on qu’il n’existe en France que quatre stades de plus de 50 000 places alors qu’il y en a onze en Allemagne, sept en Espagne, six en Angleterre, quatre en Irlande… Un nouvel équipement comme celui que nous prévoyons contribuerait à résorber une partie de ce retard et constituerait un argument supplémentaire pour les dossiers de candidature de la France à l’organisation de grands événements comme les Jeux Olympiques de 2024 ou la Coupe du Monde de rugby de 2023.

Gagnant pour les collectivités et le territoire. Un projet gagnant pour le territoire d’implantation, enfin, qui serait formidablement dynamisé. En termes d’infrastructures comme d’activités, un tel équipement étant pourvoyeur d’immenses développements, urbains, économiques, sociaux. Et d’emplois bien sûr. Outre les 1 450 emplois sur une durée de 3 ans et demi liés à la phase de construction et les emplois indirects liés aux activités créées dans l’environnement, on évalue que le fonctionnement du stade permettra la création de 120 emplois permanents, plus 1 800 intermittents les jours de grands événements (soit l’équivalent de 150 emplois permanents supplémentaires).

Bénéfique à tous, le projet, tel qu’il est mené par la FFR, est réaliste. Validé par un cabinet de stratégie internationale incontestable, le business plan confirme la viabilité économique de cet équipement qui pourrait accueillir chaque année une vingtaine d’événements sportifs ou culturels de grande envergure et qui ne serait financé que par de l’argent privé. 

(1) Sondage réalisé par l’institut Viavoice du 13 au 22 octobre 2015 auprès de trois échantillons représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus (800 personnes), de la population francilienne âgée de 18 ans et plus (500 personnes) et la population essonnienne âgée de 18 ans et plus (31100 personnes). La représentativité est assurée par la méthode des quotas, appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession, critères géographiques.

 

1479 K2_VIEWS