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La crise des migrants, préoccupation européenne et française

La crise migratoire est dans tous les esprits, encore et toujours. Pas un jour sans que le débat ne ressurgisse tant au plan politique que dans l’opinion publique.

A en croire un sondage réalisé par l’Institut TBNS Sofres pour la Commission européenne en fin d’année 2015 et récemment rendu public (mais peu médiatisé), les Français placent la crise migratoire en tête des sujets de préoccupation pour l’Union européenne, devant le terrorisme, la situation économique et même le changement climatique (Nous étions pourtant en plein débat COP 21 au moment des interrogatoires). 49 % des sondés placent donc l’immigration en haut des problèmes majeurs à régler par l’Union européenne (+15 points par rapport à la précédente vague du printemps 2015). Sur cette question, les Français émettent des avis assez tranchés. Ils sont 64 % a demander une politique européenne commune pour traiter du problème ; 27 % sont opposés à une solution européenne. Ce sont encore 92 % des sondés de classe supérieure qui se disent favorables à une politique commune. Ils ne sont que 35 % des sondés de classe ouvrière à se dire favorables à une telle politique. Ce sont les sympathisants de gauche (81 %) qui se montrent les plus enthousiastes pour une politique européenne commune, contre seulement 58 % des sympathisants de droite.

Toujours sur le problème des migrants, les Français sont moins hostiles à une immigration venant des pays européens, 51 % la jugent positive mais ils ne sont plus que 30 % lorsque l’on parle d’une immigration extra-européenne.

Les Français se disent ensuite inquiets face à la montée du terrorisme (27 %), en hausse du 8 points après les attentats de Paris en janvier 2015 mais dans une mesure moindre après ceux de novembre, les personnes sondées l’ayant été avant l’attaque du Bataclan. L’Europe doit ensuite, selon ce sondage prendre à bras le corps les question de la situation économique et du chômage (22 % pour les deux). Pour les Français, au niveau national, le chômage reste cependant la préoccupation majeure. La question du climat et du changement climatique intéresse peu les Français semble-t-il (8 %). 

 

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