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Un chasseur sachant chasser

L’étude initiée par la Fédération Nationale des Chasseurs et conduite par le cabinet de conseil en analyse stratégique et prospective économique BIPE met à bas un certain nombre de clichés sur ce sport*. La saison de la chasse est lancée. Portrait chiffré.

« Il y a chasseurs et chasseurs » ironisaient les Inconnus. Mais si les clichés ont la vie dure, l’étude de BIPE vient rebattre les cartes et met en lumière le rôle et la place majeurs sur le plan économique, social et sportif de la chasse en France. On y découvre « une filière dont la vitalité et l’importance économique demeurent essentielles » avec une contribution à l’emploi qui « est un maillon fort de l’équilibre des territoires ruraux » et dont « l’apport aux enjeux de l’environnement durable est incontournable ».

La Chasse, filière économique, c’est 2,1 milliards d’euros de valeur ajoutée (PIB) –dont 1,3 milliard direct. Chaque chasseur contribue à hauteur de 1 136€ de valeur ajoutée directe pour notre pays. C’est aussi 25 800 emplois équivalent temps plein –dont 16 300 ETP directs (A titre comparatif : le tennis en France en 2012 : 18 100 ETP). Pour 70 chasseurs pratiquants, il existe un emploi direct à temps plein précise l’étude BIPE.

On recense 1 100 000 pratiquants qui se concentrent surtout sur quatre grandes régions : Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes (18%), Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (12%), Nord-Pas-de-Calais, Picardie (10%), Auvergne-Rhône-Alpes (10%). Le profil type du chasseur est assez éloigné de l’image que l’on peut en avoir. Essentiellement métropolitain (86%) et disposant d’un permis départemental (8% national), le chasseur du XXIème siècle est majoritairement actif (55%) ; 2,2% sont des femmes. 47% ont moins de 55 ans. Acteur économique, le chasseur dépense en moyenne 2 162 euros par saison. Les dépenses totales s’élèvent à 2,3Mds€. 47% de la dépense est liée à la pratique de la chasse, 41% au territoire et 12% à son exercice. Enfin, si 84% des chasseurs tirent au fusil, ils sont 35% à chasser à l’arc, 7% font de la chasse traditionnelle (tendelles, glu,…), 5% pratiquent la vénerie et 1% au vol.

Elément moins connu et surtout peu relayé, le chasseur se veut aussi eco-citoyen. Ils sont ainsi 48% à donner du temps à la filière. Ils sont pas moins de 500 000 bénévoles à s’investir alors dans la gestion du gibier sauvage, la préservation des habitats et dans des activités sociales et culturelles. 

*Evaluation de l’impact économique social et environnemental de la chasse française – Le BIPE

En savoir plus : http://www.chasseurdefrance.com/

 

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