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Lycées : un coût élevé pour des résultats passables

Pour diminuer le coût trop élevé du lycée, la Cour des comptes se prononce en faveur d’une réduction du temps d’instruction, d’une baisse du nombre d’options et d’une simplification du baccalauréat.

Le système éducatif français n’est pas à la fête. Dans son dernier rapport consacré à l’éducation, la Cour des comptes dresse un bilan sévère des lycées français, pointant du doigt un coût trop élevé au regard de résultats décevants. Créé en 1802 par Napoléon Bonaparte pour former l’élite de demain, le lycée conduit désormais 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat. Un défi quantitatif certes relevé souligne les magistrats de la rue Cambon mais pas sans mal et à un coût trop élevé. « Alors que le coût moyen d’un lycéen français est 38% plus élevé que celui des lycéens d’autres pays de l’OCDE, au plan qualitatif, les résultats en France en termes de réussite dans les études post-bac ou d’insertion sur le marché du travail des bacheliers professionnels ressortent comme très moyens » écrit la Cour. Après enquête, la Cour estime que ce coût relatif des lycéens français par rapport à ceux des autres pays de l’OCDE résulte « de volumes d’instruction très élevés, d’une offre de formation étoffée, complexe et mal régulée, liée en partie au format de l’examen du baccalauréat, et des rigidités du cadre de gestion, notamment des enseignants ». « La densité du réseau des établissements et le maintien d’un grand nombre de petits lycées concourent également à la production de coûts d’encadrement pédagogique et administratif élevés » poursuivent les magistrats. Enfin, « la gouvernance régionale du système éducatif et l’insuffisante convergence des politiques conduites par les rectorats et les régions entraînent des défauts d’arbitrage et des coûts d’administration qui pourraient être évités ».

 

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