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Panorama santé dans l’OCDE

En moyenne en 2024, les pays de l’OCDE dépensent 9.3 % du PIB pour la santé contre 8.8 % avant la pandémie. En France, la part des dépenses de santé représente 11,5 % du PIB.

Selon le « Panorama de la santé 2025 », les 38 pays de l’OCDE ont consacré 9.3 % de leur PIB à la santé en 2024, ce qui est inférieur au pic atteint lors de la crise du COVID-19 (9,6 % atteint en 2020 et en 2021), mais tout de même plus élevé qu’avant la pandémie (9,1 % en 2023). Selon ce dernier rapport, les dépenses de santé représentent au moins 10 % du PIB dans 16 pays membres, et les dépenses publiques de santé correspondent à 15 % du total des dépenses publiques dans le pays de l’OCDE moyen. Ce sont les Etats-Unis qui connaissent les dépenses de santé les plus élevées, avec 17,2 % du PIB en 2024. Ils sont suivis par l’Allemagne (12,3 % du PIB), l’Autriche et la Suisse (11,8 % du PIB). La France arrive en cinquième position, avec une part des dépenses de santé représentant 11,5 % du PIB en 2024. A la fin de ce classement, on trouve la Turquie (4,7 % du PIB), le Mexique et le Luxembourg (5,9 % du PIB). A titre de comparaison avec des pays non issus de la zone, les dépenses de santé représentent 2,7 % du PIB en Indonésie, 3,2 % en Inde et 5,2 % en Chine.

En moyenne, la France dépense 7 367 dollars par habitant pour la santé, soit plus que la moyenne de l’OCDE de 5 967 dollars (environ 5 150 euros). La France occupe la douzième place des pays de la zone. Sans réelle surprise, les Etats-Unis sont en tête du classement avec des dépenses de santé qui se montent à 14 885 dollars par habitant (environ 12 850 euros), soit 2,5 fois la moyenne de l’OCDE. Ils sont suivis par la Suisse (9 963 dollars), la Norvège (9 393 dollars) et l’Allemagne (9 365 dollars). Le Mexique occupe la dernière place (1 588 dollars).

Toujours, selon le Panorama de la santé 2025 de l’OCDE, les dépenses publiques de santé augmenteront en moyenne de 1.5 % du PIB d’ici à 2045 dans les pays de la zone, principalement tirées par les progrès technologiques, les attentes croissantes quant aux résultats des soins de santé et le vieillissement démographique. « Le financement de ces dépenses publiques en hausse pourrait se révéler difficile compte tenu des autres priorités de l’action publique et des contraintes budgétaires. Un nouvel effort d’optimisation des dépenses est crucial, en accordant un rôle central à la prévention » précise l’OCDE.

Le Panorama de l’OCDE fait ensuite un point sur l’espérance de vie qui s’élevait en 2023 à 81.1 ans en moyenne dans les pays de l’OCDE. Elle est en France de 83 ans, soit 1.9 an au-dessus de la moyenne de l’OCDE. A noter que 9.7 % des Français estiment que leur état de santé est mauvais ou très mauvais (8.0 % en moyenne dans l’OCDE) et 4.1 % expriment des besoins non satisfaits en matière de soins de santé, contre 3.4 % en moyenne dans l’OCDE.

Les effectifs des personnels de santé augmentent, et dans les pays de l’OCDE environ un emploi sur neuf en moyenne se situe dans le secteur médico-social. Cette tendance devrait encore s’accentuer parallèlement à la hausse de la demande de soins de santé. Les médecins formés à l’étranger contribuent à pourvoir les postes vacants : en moyenne, 20 % de tous les médecins avaient suivi une formation à l’étranger en 2023, contre 16 % en 2010. En France, on compte 3.9 médecins en exercice pour 1 000 habitants (moyenne de l’OCDE : 3.9) ; et 8.8 infirmiers en exercice (moyenne de l’OCDE : 9.2). Le nombre de travailleurs du secteur des soins de longue durée pour 100 personnes âgées de 65 ans et plus en France est de 2.8, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE de 5.0. La France compte 92 pharmaciens pour 100 000 habitants, contre 86 en moyenne dans l’OCDE.

Enfin, on apprend à la lecture du panorama que la France compte 5.4 lits d’hôpitaux pour 1 000 habitants, ce qui est supérieur à la moyenne de l’OCDE de 4.2. Il y a également 44 scanners, appareils d’IRM et scanners TEP par million d’habitants en France (moyenne de l’OCDE de 51). 

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