Plusieurs raisons peuvent motiver ces changements de nom : des raisons géographiques, administratives ou historiques. En moyenne chaque année, une dizaine de communes françaises optent pour un changement de nom. Depuis 1943, près de 1 300 communes ont changé d’appellation. 2025 n’échappe pas à la tradition avec huit communes : Faux-en-Périgord (Dordogne), Saint-Christophe-sur-Dolaizon (Haute-Loire), Roche-en-Forez (Loire), Grigny-sur-Rhône (Rhône), Rousset-Serre-Ponçon (Hautes-Alpes), Le Cheix-sur-Morge (Puy-de-Dôme), Le Vigan-en-Quercy (Lot) et Moncourt-Fromonville (Seine-et-Marne).

Pour certaines d’entre elles, il était important de se distinguer et de mettre fin parfois à des confusions entre communes portant le même nom ou une appellation très (trop) proche. C’est le cas de Grigny dans le Rhône devenue Grigny-sur-Rhône. Cela devrait permettre d’éviter la confusion avec la commune de Grigny dans l’Essonne. Faux en Dordogne devient Faux-en-Périgord pour se différencier de son homonyme situé dans les Ardennes. Pour éviter d’être confondue avec d’autres communes portant le même nom, Roche (Loire) a pris le nom de Roche-en-Forez.

Pour d’autres villes, c’est aussi l’occasion de corriger de petites erreurs, en simplifiant son nom, en changeant une lettre pour revenir à une graphie plus traditionnelle et historique comme pour Saint-Christophe-sur-Dolaison en Haute-Loire, qui remplace un « s » par un « z » pour devenir Saint-Christophe-sur-Dolaizon. Moncourt-Fromonville en Seine-et-Marne a choisi de laisser sur le bord du chemin son « t » de Montcourt-Fromonville comme les archives communales semblent le raconter.

Pour de nombreuses communes, ce changement de nom est loin d’être un caprice. C’est surtout l’occasion d’éviter des erreurs administratives qui peuvent être sources de nombreuses difficultés. ■

En France, 1 842 noms de communes sont partagés par au moins deux localités, et pas moins de 4 720 communes possèdent un homonyme.