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Quand le tourisme va…

L’été touche à sa fin. Tout le monde est au bureau. C’est l’heure du bilan touristique.

Avec plus de 85 millions de touristes étrangers, “L’année 2015 est exceptionnelle pour le tourisme français » s’est réjoui Laurent Fabius, le Ministre des Affaires étrangères et du tourisme, le 18 août dernier. Si globalement, l’Europe a connu une forte progression de sa fréquentation (plus de la moitié des arrivées touristiques mondiales et 41% des recettes), c’est bien la France qui reste le pays le plus visité. Entre mai et août 2015, le chiffre d’affaires des hébergements en France a augmenté de plus de 500 millions d’euros par rapport à l’année précédente selon le cabinet d’études Protourisme. Entre le 1er juillet et le 10 août, le nombre de nuitées en établissements hôteliers a connu une progression de 3,5%. Ces bons résultats peuvent s’expliquer par différents facteurs : le beau temps bien sûr mais pas seulement. La France a bénéficié d’un report des vacanciers qui ont préféré abandonner les destinations à risque comme la Tunisie ou l’Egypte par peur des attentats pour privilégier la sécurité. Une tendance que l’on a pu retrouver sur d’autres pays européens comme le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Grèce ou Chypre même si les prix sont souvent plus élevés. Les chiffres sont aussi bons pour Paris et la région Ile-de-France avec une fréquentation touristique en hausse au premier semestre (+1,6%) avec 15 millions d’arrivées hôtelières. « La situation au Maghreb et la crise économique ont incité les Français (+2,9%) à redécouvrir les vacances à Paris – Ile-de-France, ce qu’ils ont fait en nombre cette année » souligne avec le sourire, François Navarro, le directeur général du CRT Paris-IDF. Mais c’est surtout la clientèle chinoise qui fait bondir les statistiques. Avec une hausse de plus de 48,9%, « les touristes chinois n’auront jamais été aussi nombreux cette année qui s’achemine vers une année record ». Côté hausse, il faut aussi compter avec les Espagnols (+ 5,2%) et les Britanniques (+2,2%). A l’inverse, les Russes ont déserté la France (-39%), comme les Japonais (-21,2%). En chute également, les clientèles italiennes (-12,7%)n néerlandaises (-7,2%) et allemandes (-4,2%).

 

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