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Tourisme : Quand l’entreprise ouvre ses portes

Malgré l’inflation et la météo, le bilan touristique de l’été n'est pas trop mauvais. Si la clientèle touristique a été très présente, près de 9 Français sur 10 sont restés en France. Et beaucoup en ont profité pour faire un tour en entreprise.

L’année 2023 se présente comme « une très bonne saison touristique, dans la lignée de l’été 2022 » s’est félicitée, la ministre en charge du tourisme, Olivia Grégoire tirant fin août, un premier bilan de la saison touristique 2023. Ce bon résultat est en très large partie dû à une clientèle étrangère qui n’a pas fait défaut à la France, avec « une progression des arrivées internationales qui tirent la fréquentation vers le haut ». On pourrait même, se réjouit d’avance la ministre, « surpasser » les 58 milliards d’euros de recettes en 2022, avec environ 64 à 67 milliards d’euros pour cette année.

Quant aux Français, l’impact de l’inflation et la météo se sont fait ressentir pour eux les obligeant à s’adapter en optant pour des destinations moins lointaines, moins fréquentées et des séjours parfois moins longs. Les chiffres données par la ministre montrent que 88 % d’entre eux sont d’ailleurs restés dans l’Hexagone. « Ils sont toujours autant à partir et à choisir la destination France » souligne la ministre.

Au-delà des châteaux, parcs d’attractions et autres découvertes nature, la visite d’entreprise connaît depuis plusieurs années un véritable engouement auprès de nos compatriotes (mais aussi de plus en plus d’étrangers) avides d’apprendre et de comprendre. Dans son dernier baromètre, l’Observatoire Entreprise et découverte nous apprend que 3500 entreprises se sont ouvertes au grand public en 2022 (+75 % en 3 ans) permettant à pas moins de 20 millions de visiteurs (+40 % en 3 ans) de découvrir le patrimoine industriel et artisanal français. « Les Français redécouvrent les entreprises de leurs territoires, une relation de confiance s’engage » se félicite Entreprise et Découverte, l’association des visites d’entreprise à l’origine du baromètre.

Côté visiteurs, pour plus de 55 % des entreprises, les familles constituent leur premier public. « La visite d’entreprise intéresse les petits et les grands note Cécile Pierre, déléguée générale ED. C’est le moyen pour les jeunes de découvrir les savoir-faire français, l’univers de l’entreprise et de comprendre ses métiers ». Ce tourisme de savoir-faire est également un tourisme de proximité qui « permet une reconnexion forte des habitants avec leurs entreprises » (Pour 70 % des entreprises, le premier public est composé de visiteurs de la région).

Si l’engouement du public pour le tourisme de savoir-faire est indéniable, il apparaît également que les entreprises de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’aventure le font pour plusieurs raisons. C’est pour 70 % d’entre-elles, un enjeu commercial avant tout et constitue même un centre de profit indéniable*. La visite permet à nombre d’entreprises engagées d’accroître ainsi leurs marges, « certaines réalisant jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires via la visite d’entreprise ». Ensuite, pour 65 % des entreprises, la communication est un autre enjeu majeur. « Par le biais de la visite, cela permet de créer ou transformer son image, rassurer et fidéliser les consommateurs et finalement de faire des visiteurs des ambassadeurs. La visite d’entreprise est encore la démonstration du fabriqué en France et le moyen de démontrer ses engagements sociaux et environnementaux. Enfin, l’attractivité des métiers est mentionnée par 50 % des entreprises engagées » souligne ED, un chiffre en constante augmentation. « La visite d’entreprise permet de faire découvrir in situ les métiers, d’engager un dialogue direct entre les salariés et les jeunes. La visite d’entreprise devient l’outil privilégié de l’attractivité des métiers et du recrutement » complète Entreprise et découverte consciente des difficultés de recrutements parfois rencontrées par certaines entreprises. 

* Le tarif moyen d’une visite est de 9 e ; 80 % des entreprises engagées ont une boutique.

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