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Portrait de sénateurs

Si les équilibres politiques n’ont que peu bougé, sa physionomie évolue avec une haute assemblée qui s’est rajeunie et féminisée.

A l’issue des élections, le Sénat change d’allure. Sans être une révolution, le Sénat s’est rajeuni et la moyenne d’âge passe pour la première fois sous la barre symbolique des 60 ans. Tout juste. La moyenne est précisément de 59 ans et 11 mois. Lors de la précédente mandature, la moyenne d’âge était de 62 ans et 9 mois. L’âge des sénateurs est toutefois bien au-dessus de la moyenne d’âge des députés qui en 2022, lors de leur élection s’établissait à 48 ans et demi. Mais cette différence d’âge s’explique aussi par les règles d’élection différentes. Pour être élu au Sénat, il faut avoir 24 ans révolus, soit six ans de plus que l’Assemblée justifie le Sénat. A petits pas, le Sénat fait de la place aux « jeunes ». Ce nouvel hémicycle va accueillir deux sénateurs de moins de 30 ans (un seul il y a trois ans). La benjamine, l’écologiste Mathilde Ollivier, élue des Français de l’étranger a 29 ans et quatre mois. Ce n’est toutefois pas un record qui reste tenu par le socialiste Rémi Cardon (Oise) élu en 2020 à l’âge de 26 ans et 5 mois. A signaler encore que le Sénat nouveau compte 15 membres de moins de 40 ans, contre 13 il y a trois ans. A l’autre bout de la pyramide des âges, le doyen est encore et toujours Jean-Marie Vanlerenberghe (UC, Pas-de-Calais) âgé de 84 ans qui entame son quatrième mandat. Pour l’anecdote, il faut savoir qu’il siègera en même temps que sa fille, Isabelle Florennes, 56 ans qui fait son entrée dans la chambre haute, après son élection dans les Hauts-de-Seine.

Plus jeune et plus féminisée aussi. A un train de sénateurs, la haute assemblée compte à chaque élection toujours plus de femmes avec 126 sénatrices (36,20 %) contre 116 (33,33 %) précédemment.

Du côté des métiers, on compte une majorité de sénateurs à être cadres et issus de professions intellectuelles supérieures (49 %). 17 % sont retraités, 7 % des professions intermédiaires et 5 % des artisans, commerçants et chefs d’entreprise. 6 sénateurs seulement sont des employés (1,72 %l).

Dans ce nouveau Sénat, le nombre d’anciens ministres est en baisse et passe de 20 à 15. Plusieurs figures et anciens ministres ne se sont pas représentés (Gérard Longuet, Jean-Pierre Sueur, André Vallini, Valérie Létard). Il faut ajouter la défaite dans le Val-d’Oise (à 2 voix) de l’ancien ministre de la Défense PS Alain Richard passé chez les macronistes. Six sénateurs ont été ministres d’un gouvernement de droite (Gérard Larcher, Philippe Bas, Marc-Philippe Daubresse, Alain Joyandet, Roger Karoutchi et Edouard Courtial) et six d’un gouvernement socialiste (Patrick Kanner, Laurence Rossignol, Marie-Arlette Carlotti, Hélène Conway-Mouret, Victorin Lurel et François Patriat). Jean-Baptiste Lemoyne qui a appartenu au gouvernement Macron ne sera pas rejoint par Sonia Backès, seule ministre à avoir tenté l’aventure, battue en Nouvelle-Calédonie. L’ancienne ministre (Hollande et Macron), Annick Girardin rentre au Sénat. 


75 nouveaux élus font leur entrée au Sénat

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