Du 23 au 29 avril, cinq sénateurs tous membres du groupe « Sénat Taïwan » se sont rendus sur l’île pour rencontrer les autorités taïwanaises. A la tête de la délégation l’ancien ministre de la Défense Alain Richard était accompagné des LR Valérie Boyer et Alexandra Borchio-Fontimp, de la centriste Brigitte Devésa et du socialiste Rachid Temal. Elle suit de peu la visite d’une délégation de députés qui a été reçue par le ministre des affaires étrangères Joseph Wu.

Alors qu’il n’existe pas de relations diplomatiques officielles entre la France et Taïwan, ces visites permettent de nouer des liens parlementaires et économiques avec l’île revendiquée par la Chine. « Nous allons écouter les autorités taïwanaises, leur indiquer ce que nous pensons être la position de la France : favorable au maintien du statu quo, opposée à une pression militaire et a fortiori à une offensive » avait expliqué juste avant son départ Alain Richard qui réagissait aussi aux propos du chef de l’Etat lorsqu’il avait déclaré ne pas vouloir « nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise ».

Le « groupe d’échanges et d’études Sénat-Taïwan » a été fondé en 1982, et celui de l’Assemblée en 1989. « Selon les règles parlementaires, nous envoyons une délégation tous les deux ans et nous en recevons une l’année où nous ne partons pas » avait précisé à nos confrères du Figaro Alain Richard. Mais ces visites ont le don d’agacer la Chine qui juge que ces déplacements portent « atteinte aux intérêts de la Chine, aux relations sino-françaises et à l’image de la France ». ■