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Les combattants de la réforme des retraites à l’Assemblée

A l’Assemblée, certains sont connus, d’autres moins. Majorité et opposition envoient au front ceux qu’ils estiment les mieux préparés pour affronter une bataille qui s’annonce difficile

Au sein de la majorité présidentielle, la présidente de la commission des affaires sociales, Fadila Khattabi (RE, Côte d’Or) est celle qui le 30 janvier au matin a ouvert cette période de discussion. Et dès la première séance en commission, la députée de Côte d’Or a dû faire face à une forte affluence de parlementaires bien décidés à participer, comme les y autorise la loi, aux discussions. La salle de la commission était comble et tout le monde n’a pas pu trouver une place, ce qui n’a pas manqué de créer quelques remous et chahuts parfaitement maîtrisés par celle qui a succédé au poste de Brigitte Bourguignon en juillet 2020.

Stéphanie Rist (RE, Loiret) a été désignée comme rapporteure du projet de loi. Elle défendra le texte en séance sous l’autorité discrète mais ferme de la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé (RE, Yvelines), toujours prête à ferrailler. Stéphanie Rist sera secondée par la députée Marina Ferrari (MoDem, Savoie), rapporteure pour avis de la commission des finances. En séance se tiendra aussi à l’affut, Sylvain Maillard (RE, Paris) qui a été chargé du texte au sein du groupe Renaissance à l’Assemblée.

Chez les partisans de la réforme, le groupe MoDem aura pour orateur, Philippe Vigier (MoDem, Eure-et-Loir), un habitué des batailles parlementaires tandis qu’Horizon, divisé sur le sujet, enverra Paul Christophe (Horizon, Nord).

Le groupe LR, partagé sur la réforme et sur les rapports à entretenir avec le gouvernement sur ce sujet, a désigné Stéphane Viry (LR, Vosges) et Thibault Bazin (LR, Meurthe-et-Moselle). Pour la présidence du parti, Stéphane Viry avait soutenu Aurélien Pradié (LR, Lot), opposé au projet de loi.

En face, chez les opposants à la réforme des retraites, sur les bancs du Rassemblement national, Marine Le Pen (RN, Pas-de-Calais) promet d’être particulièrement présente tout au long des débats comme l’ensemble de son groupe à qui elle a demandé d’être assidu. Pour défendre les positions du groupe d’opposition majoritaire, Laure Lavalette (RN, Var) et Thomas Ménagé (RN, Loiret) feront plus particulièrement entendre leurs voix. On devrait également entendre Sébastien Chenu (RN, Nord) et Jean-Paul Tanguy (RN, Somme).

Pour contrer le projet de réforme, les Insoumis ont choisi d’envoyer une force de frappe composée de Mathilde Panot (LFI, Val-de-Marne), François Ruffin (LFI, Somme), Hadrien Clouet (LFI, Haute-Garonne) et Rachel Kéké (LFI, Val-de-Marne).

Les socialistes afficheront le tandem Arthur Delaporte (Soc., Calvados) et Jérôme Guedj (Soc., Essonne). Mais ne seront jamais bien loin Boris Vallaud (Soc., Landes) et l’ancienne rapporteure du budget, Valérie Rabault (Soc. Tarn-et-Garonne).

En vue de faire « monter le sujet écologique », les écologistes qui ont déposé 1000 amendements en leur nom ont désigné sur ce texte Sandrine Rousseau (Ecologiste, Paris).

Chez les communistes Pierre Dharréville (GDR, Bouches-du-Rhône) et Yannick Monnet (GDR, Allier) seront au front tandis que le groupe Liot, également opposé au texte, enverra Charles de Courson (Liot, Marne), un habitué des joutes oratoires et Laurent Panifous (Liot, Ariège). 

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