Elle a reproché au dirigeant de mettre la « pression » sur les députés. « On est harcelés de mails, de messages », sans oublier les achats d’espaces dans les journaux a-t-elle ajouté passablement agacée. « On ne peut pas fonctionner comme cela. Le Parlement est souverain ». Aurore Bergé a aussi voulu rappeler que Michel-Edouard Leclerc avait « refusé de rencontrer » l’auteur de la proposition de loi, Frédéric Descrozaille, « mais a rencontré Sébastien Chenu », député RN du Nord, ce qui a eu le don d’énerver l’élue : « Qu’il ne vienne pas nous dire après que le combat de sa vie est contre l’extrême droite ».

Présentée comme une loi visant à, rétablir « un minimum d’équité » entre fournisseurs et distributeurs lors des négociations sur les prix, Michel Edouard Leclerc y voit plutôt « une folie et un scandale » qui ajoutera « de l’inflation à l’inflation ».

Peu de temps auparavant, le dirigeant avait pointé du doigt les supposées influences de l’Ilec, l’Institut de liaisons des industries de consommation dans la préparation de la proposition de loi Renaissance. L’Institut, représentant de nombreux industriels, est en lien avec l’ex-député Grégory Besson-Moreau aujourd’hui conseil en stratégie et qui se trouve être le compagnon de la présidente du groupe Renaissance. Une insinuation fermement démentie par la députée qui a expliqué travailler « avec les parties prenantes en toute transparence », ce qui est « plutôt sain ». « J’espère que mon compagnon a encore le droit de travailler » a ironisé la députée avant d’ajouter « Je n’ai pas un tempérament à être sous influence ». ■