L’Observatoire des libertés, une association qui travaille notamment « à la défense de la langue française dans l’espace public » a décidé de passer à la vitesse supérieure en lançant « une salve de procédures contentieuses » contre des collectivités locales et des établissements publics accusés de ne pas respecter la loi Toubon (1994) et surtout son article 3 qui stipule que « toute inscription ou annonce sur la voie publique, dans un lieu ouvert au public ou dans un moyen de transport en commun, et destinée à l’information du public, doit être formulée en langue française ». « Nos procédures contentieuses visent des établissements publics à la réputation établie » souligne Louis Maisonneuve, président de l’Observatoire des libertés, comme Lyon, et ses animations « Game of lights » ou « Museum of the Moon », Nice et son « I love Nice », la Ciotat, avec « Happy days à La Ciotat » mais aussi le Musée du Louvre, l’aéroport de Marseille Provence, les Grottes de Lascaux… « L’anglo-américain non seulement étouffe vocabulaire et syntaxe du français, mais tend à se substituer à lui comme langue d’usage » dénonce avec force Louis Maisonneuve qui poursuit : « Face à la confiscation en cours d’une langue qui fait l’identité de notre pays, une attitude ferme serait attendue de la puissance publique ! Ce qui nous paraît le plus grave, au-delà des infractions, c’est la désinvolture avec laquelle les organismes s’assoient sur la loi » et ce alors même qu’une traduction est tout à fait possible. « On pourra raisonnablement estimer que même les non-francophones de passage auraient parfaitement compris “J’aime La Ciotat” ou “Jours heureux à La Ciotat”. De même, la Ville de Nice, avec son “I love Nice”, s’arroge le droit de violer la loi ! » s’étrangle-t-il. Après cette « salve », l’Observatoire des libertés envisage d’autres poursuites en début d’année prochaine, cette fois-ci contre des bénéficiaires de subventions publiques. Grâce à ses actions, l’Observatoire peut se féliciter d’avoir fait bouger les lignes comme à Roubaix qui a remplacé l’inscription géante « I love Roubaix » sur le vélodrome d’arrivée de la course cycliste Paris-Roubaix par « J’aime Roubaix ». ■