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Olivier Falorni à la tête de la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti

La présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée avait annoncé il y a plusieurs semaines la création d’une mission d’évaluation de la loi de 2016 dite Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Son président, Olivier Falorni, désigné fin novembre, ne fait pas l’unanimité.

“Merci à mes collègues de m’avoir choisi. (…) Je veillerai au respect de toutes les convictions, avec la volonté d’écouter le plus largement possible pour évaluer le mieux possible” écrit prudemment dans un tweet le député MoDem pour annoncer fin novembre son élection à la tête de la mission d’évaluation. Une promesse de modération qui s’explique par la conviction assumée du député partisan d’une nouvelle loi sur la fin de vie. Au printemps 2021, Olivier Falorni avait en effet déposé une proposition de loi « pour une fin de vie libre et choisie » dont l’article 1 avait été largement adopté par les députés. L’absence de soutien du gouvernement à ce texte et la pluie d’amendements de l’opposition LR lui avait valu de passer à la trappe.

A la tête de la mission, le député devra faire preuve d’impartialité et de neutralité, ce dont semblent douter ses détracteurs, les opposants à l’euthanasie. La mission d’information est composée de 19 députés issus de tous les rangs de l’Assemblée. Olivier Falorni sera secondé par trois vice-présidentes : Laurence Cristol (RE, Hérault), Joëlle Mélin (RN, Bouches-du-Rhône) et Justine Gruet (LR, Jura). Les deux rapporteurs sont l’ancien médecin Didier Martin (RE, Côte-d’Or), et l’ex-aide-soignante Caroline Fiat (LFI, Meurthe-et-Moselle). « Cette mission transpartisane mènera son travail en parallèle de la Convention citoyenne voulue par le président et des concertations conduites par les deux ministres Olivier Véran et Agnès Firmin Le Bodo », expliquait récemment dans La Croix Fadila Khattabi, la présidente de la commission des affaires sociales. « Il nous a paru naturel que l’Assemblée prenne toute sa part à ce débat. Avant d’envisager une évolution de la loi sur un sujet aussi sensible et intime, il est indispensable d’évaluer l’existant ». La mission devrait rendre ses travaux en mars. 

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