Selon le cabinet Asterès, réduire sa vitesse sur la route et autoroute de 90 à 80 km/h et de 130 à 110 km/h serait bon pour le pouvoir d’achat des Français. Sur autoroute, cette baisse permettrait de réduire de 25 % sa consommation annuelle de carburant. « Ainsi, les ménages français, qui dépensent en moyenne 500 euros par an en consommation de carburant sur autoroute, réaliseraient une économie annuelle moyenne d’environ 125 euros » écrivent les auteurs de la note qui soulignent qu’en moyenne, 31 % des distances parcourues en voitures par les Français le sont sur autoroute. Asterès calcule donc qu’avec un revenu moyen de 38 000 euros par ménage par an, cette économie représenterait un gain de pouvoir d’achat de près de 0,3 %.

Alors qu’en moyenne, 30 % des distances parcourues en voitures par les Français le sont sur des routes à double sens de circulation (hors agglomérations), abaisser sa vitesse de 10 km/h en passant de 90 à 80 km/h sur ces routes « engendrerait une économie annuelle de 24 euros par ménage, soit un gain de 0,1 % de pouvoir d’achat », et une économie de 5 % en carburant (la vitesse étant moins élevée que sur autoroute, l’économie de carburant est moins importante).

Au final, en roulant moins vite, les Français pourraient réaliser une économie moyenne annuelle de 149 euros, soit un gain de de 0,4 % de pouvoir d’achat chaque année.

Mieux encore, cette note estime uniquement le gain monétaire réalisé par les ménages lié à un abaissement de la vitesse, « elle n’estime ni les gains écologiques, ni les pertes de temps, ni les effets sur la sécurité de ces limitations » indique le cabinet de conseil dirigé par Nicolas Bouzou. Rappelons en effet que rouler moins vite permet de moins consommer et donc de limiter les rejets en CO2 ; la vitesse est le premier facteur d’accidents mortels en France. Autant de points qui pourraient nous inciter à lever le pied. ■