Telle une litanie, les noms des perdants s’enchaînent. A droite, à gauche, au centre, aucun rang n’est épargné. Et ce sont 65 députés sortants qui n’ont pas été reconduits pour un nouveau mandat. Un chiffre important mais en dessous de ce que l’on avait connu en 2017 avec l’arrivé de primo-députés issus de la vague macroniste. A l’époque, 124 députés sortants, dont 95 socialistes avaient été directement renvoyés dans leur foyer dès le premier tour. En 2022, les mêmes macronistes et leurs alliés font à leur tour les frais de ce mouvement de balancier. Ils sont 33 de la majorité présidentielle (24 Ensemble !, 6 DVC et 3 MoDem) à plier bagages au soir du dimanche 12 juin. Dans les rangs de LREM, les sortants sortis sont : Saïd Ahamada (Bouches-du-Rhône), Ramlati Ali (Mayotte), Pascal Bois (Oise), Yolaine de Courson (Côte-d’Or), Olivier Damaisin (Lot-et-Garonne), Catherine Daufès-Roux (Gard), Christophe Di Pompeo (Nord), Christophe Euzet (Hérault), Jean-François Eliaou (Hérault), Danièle Hérin (Aude), Philippe Huppé (Hérault), Anissa Khedher (Rhône), Rodrigue Kokouendo (Seine-et-Marne), Richard Lioger (Moselle), Alexandra Louis (Bouches-du-Rhône), Zivka Park (Val-d’Oise), Benoît Potterie (Pas-de-Calais), Bruno Questel (Eure), Mireille Robert (Aude), Muriel Roques-Étienne (Tarn), Sira Sylla (Seine-Maritime), Nicole Trisse (Moselle), Laurence Vanceunebrock (Allier), Souad Zitouni (Vaucluse).
Sont également éliminés plusieurs ex-LREM dont les lignes ont évolué au cours du mandat. Sont battus sous l’étiquette DVC : Nathalie Elimas, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Éducation prioritaire (Val-d’Oise), Stéphanie Kerbarh (Seine-Maritime), Aina Kuric (Marne), Patrick Loiseau (Vendée), Stéphane Trompille (Ain), M’jid El Guerrab, condamné pour « violences volontaires » en mai dernier et inscrit sur les listes malgré l’annonce de son retrait, Benoît Simian (Gironde), accusé de harcèlement contre son ex-femme. Selon les propres termes de LREM, les « erreurs de casting » Martine Wonner (Bas-Rhin) et Joachim Son-Forget (Français de l’étranger) sous l’étiquette divers-droite ont été également battus.
Les députés MoDem Brahim Hammouche (Moselle), Nadia Essayan (Cher), Christophe Jerretie (Corrèze) sont éliminés.
Les « divers gauche » Guillaume Chiche (Deux-Sèvres), Jean-Michel Clément (Vienne), Jérôme Lambert (Charente), Muriel Ressiguier (Hérault), Sylvie Tolmont (Sarthe) quittent l’Assemblée tout comme l’autonomiste Nicole Sanquer (Polynésie) et Sylvia Pinel, candidate sous les couleurs des Radicaux de gauche.
Les UDI Pascal Brindeau (Loir-et-Cher), Sophie Métadier (Indre-et-Loire), Valérie Six (Nord), Michel Zumkeller (Territoire de Belfort) ont fait leurs adieux au Palais Bourbon le 12 juin. Agnès Thill exclue en 2019 des LREM pour son opposition à la PMA pour toutes et qui avait rejoint les rangs de l’UDI a été battue dans l’Oise.
Dans les rangs des LR, grosse surprise avec les départs du député du Vaucluse Julien Aubert et de Guillaume Larrivé (Yonne). Ils sont au final 16 sortants LR à avoir été battus au premier tour : Valérie Beauvais (Marne), Philippe Benassaya (Yvelines), Claude de Ganay (Loiret), Sébastien Huygue (Pas-de-Calais), Claire Javois (Saint-Barthélemy et Saint-Martin), Grégory Labille (Somme), Philippe Meyer (Bas-Rhin), Nathalie Porte (Calvados), Didier Quentin (Charente-Maritime), Nadia Ramassamy (La Réunion), Bernard Reynès (Bouches-du-Rhône), Antoine Savignat (Val-d’Oise), Laurence Trastour-Isnart (Alpes-Maritimes), Michel Vialay (Yvelines).
Enfin, les deux députés sortants candidats sous l’étiquette de Reconquête !, l’ex-LR Guillaume Peltier (Loir-et-Cher) et Myriane Houplain (Pas-de-Calais), sont éliminés. ■