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Les violences sexuelles ou sexistes en entreprise

Selon une étude du cabinet de conseil en ressources humaines Ekilibre, en partenariat avec OpinionWay, 60 % des salariés déclarent avoir subi des violences sexuelles ou sexistes durant les douze derniers mois*.

Malgré l’obligation légale faite aux entreprises de sensibiliser les salariés et de lutter contre les violences sexuelles et sexistes au travail, les résultats ne semblent pas être au rendez-vous. L’enquête du cabinet de conseil en ressources humaines Ekilibre réalisée en partenariat avec OpinionWay révèle des chiffres inquiétants. 60 % des personnes interrogées déclarent avoir été exposées à « au moins un agissement à connotation sexiste et/ou sexuelle » dans le cadre de leur travail durant les douze derniers mois. Des agissements qui sont avant tout verbaux mais pas seulement. Ainsi, 47 % disent avoir « entendu des blagues à connotation sexuelle » à leur égard ou celle d’un(e) collègue au cours de l’année passée. 21 % déclarent avoir fait l’objet de « remarques appuyées » à propos concernant de leur physique ou de leur tenue. Ils sont encore 15 % a déclaré avoir également subi des « propos verbaux ou écrits obscènes » et 10 % ont dit « voir ou recevoir des textes, photos ou vidéos à caractère sexuel ».

Selon cette étude, 8 % signalent également avoir subi « des contacts physiques » sur la bouche, la poitrine, le sexe, les fesses ou les cuisses « sans consentement ». Et parmi ces personnes entre 6 et 10 % sont des hommes. Les 18-29 ans, les personnes travaillant dans le public et ceux ayant des responsabilités au sein des entreprises sont les plus touchés par ces agissements. Enfin, 33 % expliquent que ces violences ont eu des répercussions sur leur motivation au travail et 26 % sur leur santé psychique.

Ils sont finalement 83 % à estimer que la lutte contre les violences sexuelles et sexistes en entreprise doivent être un « enjeu majeur ». Pour autant, 45 % des personnes interrogées jugent que leur entreprise ne s’impliquent pas assez dans cette lutte. Ils ne sont que 19 % à être tout à fait d’accord avec le fait que leur entreprise ait « mis en place des actions nécessaires pour lutter contre le sexisme au travail ».

Pourtant, aujourd’hui, il est écrit dans le code du travail que l’entreprise doit prendre « toutes (les) dispositions nécessaires en vue de prévenir les faits de harcèlement sexuel, d’y mettre un terme et de les sanctionner ». Il est également prévu que pour les entreprises de plus de 250 salariés un référent chargé « d’orienter, d’informer et d’accompagner les salariés » sur ces questions soit installé. Et depuis l’entrée en vigueur de la loi santé au travail le 31 mars dernier, les outrages sexistes rentrent dans le champ du harcèlement sexuel. 

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