Print this page

Fin des emballages plastique pour les fruits et légumes

Le décret qui interdit les emballages plastiques pour les fruits et légumes dès janvier 2022 a été signé par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Le texte prévoit toutefois une série d’exceptions.

Une liste à la Prévert ou presque. Issu de la loi anti-gaspillage votée début 2020, le décret qui devait être signé par la ministre le 12 octobre dernier liste très précisément les fruits et légumes concernés par l’interdiction des emballages plastiques. Aubergines, carottes dites « normales », choux, choux-fleurs, concombres, courges, courgettes, navets « normaux », oignons, panais, pommes de terre, poireaux, poivrons, radis, tomates rondes, topinambours et légumes racines et pour les fruits ananas, bananes, citrons, clémentines, fruits de la passion, kakis, Kiwis, mandarines, mangues, melons, oranges, poires, pamplemousses, pommes, prunes ne devront plus être vendus dans des barquettes en plastique. En cas de non-respect de cette nouvelle norme, la sanction pourra aller jusqu’à une amende et une astreinte journalière pouvant aller jusqu’à 15 000 euros. Le décret prévoit certaines exceptions afin de permettre aux filières concernées de s’adapter comme celles des framboises, fraises, myrtilles et groseilles qui auront jusqu’au 30 juin 2026 pour trouver une alternative aux emballages plastiques. Il en est de même pour les fruits mûrs à point (appellation contrôlée) et les graines germées. Pour ce qui est des salades, épinards, endives, asperges et champignons, le délai est plus court (31 décembre 2024). Les filières des tomates côtelées, des pêches et des nectarines ont jusqu’au 30 juin 2023. Autre exception actée dans le décret : les fruits et les légumes vendus par lots de 1,5 kilogramme ou plus et pour ceux « présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac ».

Actuellement ce sont 37 % des fruits et légumes qui sont vendus emballés. La loi climat et résilience a pour ambition de faire tomber ce chiffre à quasiment zéro d’ici 2026, la seule exception étant pour les fruits et les légumes transformées qui ne sont pas concernés par le décret d’interdiction. A l’horizon 2030, 20 % des produits devront être vendus en vrac dans les grandes et moyennes surfaces contre 1 à 3 % aujourd’hui. « En moins de dix ans, c’est toute la distribution, et donc toute la production, qui doit revoir complètement son organisation » explique les services de Barbara Pompili. Selon un sondage réalisé par Harris Interactive à la demande du Ministère de la Transition écologique, 59 % des Français déclarent ne jamais acheter ou très rarement des produits en vrac. Ils invoquent comme principales raisons le manque de choix dans les rayons (33 %) et l’aspect moins pratique et le manque de rapidité (32 %). Ils sont pourtant 91 % à dire que voir des produits avec le moins d’emballage plastique est un critère de choix. 

437 K2_VIEWS