L’industrie représente aujourd’hui 18 % des émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Réussir sa transformation implique d’accompagner une mutation sans précédent de l’appareil productif.
C’est pourquoi, avec France Relance, le Gouvernement a décidé d’accélérer le mouvement de décarbonation des industries, petites ou grandes. 1,2 milliard d’euros sont mobilisés sur deux ans pour transformer la manière de produire : amélioration de l’efficacité énergétique ; électrification des procédés industriels ; soutien à la chaleur bas carbone, etc. Notre objectif est simple : produire rapidement des résultats concrets et créer un effet d’entraînement. Les industriels répondent déjà « présents » à notre appel. En quelques mois à peine, l’ADEME a instruit une quinzaine de projets totalisant plus de 260 millions d’euros d’investissements pour 59 millions d’euros d’aides publiques. Cela veut dire que chaque euro dépensé par l’Etat enclenche plus de 4 euros d’investissements privés dans la décarbonation des industries.
En parallèle de cette transformation profonde de l’industrie, la transition que je porte est aussi le meilleur moyen de construire notre capital industriel pour les 100 ans qui viennent. C’est l’occasion de positionner notre pays en tête sur les industries du futur. Batteries électriques comme avions à hydrogène sont les marchés de demain à conquérir.
C’est pourquoi le Gouvernement mobilise 7 milliards d’euros pour le développement de l’hydrogène vert. L’enjeu est considérable : l’hydrogène est une des grandes révolutions technologiques de notre siècle. Ce défi scientifique relève également de notre souveraineté énergétique, de notre compétitivité industrielle, de notre capacité à atteindre l’objectif de neutralité carbone. D’ici 2030, chaque année, l’hydrogène pourrait nous permettre d’éviter l’émission de 6 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’une ville de la taille de Paris.
Au-delà du seul plan de relance, le prochain programme d’investissements d’avenir mobilisera 20 milliards d’euros pour accélérer l’innovation dans les énergies décarbonées, les batteries, le recyclage. Déjà, 3,4 milliards sont disponibles pour les technologies vertes auxquelles s’ajoutent 2,5 milliards du plan climat de la BPI.
On ne peut plus opposer la lutte contre le changement climatique et la préservation d’un tissu industriel performant, pas plus que l’emploi ne s’oppose à la réduction des émissions. Ce sont les deux faces d’une même médaille. L’écologie est le sentier qui permet de concilier l’ensemble de ces impératifs. ■