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Sécurité : Pas une “politique du chiffre” mais “une politique du résultat”

Le 13 octobre dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa tenaient une conférence de presse pour présenter leur premier point mensuel sur la délinquance.

Présentée comme une priorité interministérielle, la lutte contre les stupéfiants s’est intensifiée, non sans résultats. Depuis le 1er janvier 2020, 9 768 individus (dont 8292 mis en cause par les services de police et 1476 par les unités de gendarmerie) ont été interpellés. En septembre 2020, 1 189 trafiquants ont été arrêtés, soit +25,69 % par rapport au mois précédent ; 1 107 trafics ont été démantelés en septembre 2020 (+ 22,05 %). Par ailleurs, ajoute le ministre la généralisation de l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) mise en œuvre au 1er septembre 2020, a permis « une très forte augmentation du nombre de mis en cause pour le simple usage de stupéfiants » : 7 992 individus en août 2020 contre 14 774 en septembre 2020 soit + 84 %. C’est en Seine-Saint-Denis, dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et Paris qu’il y a eu le plus de verbalisations.

En septembre, 4,2 tonnes de cannabis ont été saisies (+ 40 % par rapport à août), 277 kg de cocaïne, - 78,69 % par rapport au mois précédent, « en raison de quelques saisies exceptionnelles le mois précédent » et 66 kg d’héroïne (+ 53, 49 %).

Sur le séparatisme, Gérald Darmanin a indiqué qu’entre le 10 février 2018 et le 5 octobre 2020 356 lieux de radicalisation ont été fermés, 73 depuis le début de l’année et 12 en septembre 2020 (une mosquée non déclarée et une école hors contrat dans l’Hérault, un établissement culturel dans la Loire, cinq commerces et un débit de boisson). Le ministre a également évoqué les 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour radicalisation aujourd’hui en France « qu’il nous faut expulser ».

22 000 personnes sont suivies au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), 8000 sont signalées comme « actives », 4111 sont des ressortissants étrangers et 851 sont en situation irrégulière. Le ministre a précisé qu’il y avait déjà eu « 661 mesures d’éloignement prises », dont 428 « expulsions du territoire national qui ont été effectuées ». 180 personnes sont également incarcérées « et à la fin de leur incarcération consigne a été donnée de pouvoir expulser » a assuré le ministre.

Le 3 août 2018, la France devenait le premier pays au monde à inscrire dans la loi le délit d’outrage sexiste pour lutter contre le harcèlement de rue. Depuis, ce sont plus de 2000 infractions qui ont été relevées s’est félicitée Marlène Schiappa. Et 142 outrages sexistes ont été sanctionnés en septembre 2020 contre 86 en septembre 2019. 

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