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Toujours plus de « e-déchets » dans le monde

Un rapport de l’Université des Nations-Unies (Unu) révele que le monde est envahi par 41,8 millions de « e-déchets ». Un chiffre en augmentation. La France est le huitieme producteur d’« e-déchets » du monde.

 

Téléviseurs, machines a laver, réfrigérateurs, aspirateurs, fours, ordinateurs, téléphones portables…, les edéchets ou déchets électroniques et électriques sont de plus en plus nombreux a s’entasser dans les décharges du monde entier. C’est le constat établi par le think tank l’Université des Nations-Unies qui donne le chiffre impressionnant de 41,8 millions de tonnes de « e-déchets » dans le monde en 2014. Un nouveau record, puisque l’an dernier, on ne parlait que de 39,8 millions de tonnes. Il faut imaginer que 41,8 millions de tonnes, c’est 1,8 million de poids-lourds pleins a ras bord les uns derriere les autres sur une distance de 23 000 km !

Au niveau du classement, la Norvege est le pays qui produit le plus de « e-déchets » par habitant (28,4 kg) suivie par la Suisse (26,3 kg) et l’Islande (26,1 kg). La France avec 22,2 kg par habitant occupe la huitieme place du classement. Question volume, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui sont en tete du classement totalisant 32% de la part mondiale de « e-déchets ». Ils sont suivis par le Japon, l’Allemagne et l’Inde. Quant a la région qui produit le moins de « e-déchets », on trouve l’Afrique. Avec en moyenne 1,7 kg par habitant, en 2014, l’Afrique a produit 1,9 million de tonnes de déchets. Mais ce qui inquiete l’Unu ce ne sont pas tant le nombre de tonnes en augmentation que la faiblesse du recyclage de ces déchets (moins d’un sixieme des équipements est recyclé), alors meme qu’ils renferment des composants souvent précieux comme du fer, du cuivre, de l‘aluminium, de l’or.

Le rapport releve que l’an dernier, 16 millions de tonnes de fer, pres de 2 millions de tonnes de cuivre et 300 tonnes d’or ont été jetées. « Au niveau mondial, les « e-déchets » constituent une précieuse mine urbaine, un large réservoir potentiel de matériaux recyclables » souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l’Unu. La valeur de ces rebuts est meme estimée a 48 milliards d’euros. Une mine dont il serait dommage de se passer. Autre inquiétude pour l’Unu, la toxicité de ces déchets qui ont généré « 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une mine toxique qui doit etre gérée avec une attention extreme » s’alarme encore David Malone. Pour l’Unu en 2018, la barre des 80 millions de tonnes de « edéchets » sera atteinte. Elle en appelle alors aux « pays riches et aux pays pauvres » pour travailler ensemble afin de ramener ce volume de déchets a une proportion moindre et surtout a mieux les recycler.

 

 

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