L’industrie traditionnelle pornographique a volé en éclat avec l’arrivée d’Internet engendrant une surenchère aux images trash…

L’explosion des « tubes », ces sites (Youporn, Pornhub...) qui proposent en streaming et en libre accès des contenus porno, sans aucun contrôle et en s’affranchissant des législations destinées à protéger les enfants a fait voler en éclats l’industrie du porno classique, qualifié par certains de « porno à la papa ». Ce modèle économique, fondé sur un accès non payant, a pour objectif de générer du trafic en attirant les « clients » avec des images toujours plus trash et violentes envers les femmes. Aux USA ces mêmes sites prétendent même être devenus les principaux contributeurs à l’éducation sexuelle des jeunes Américains… tout un programme !

Une consommation en hausse chez les ados et des adultes démunis

En mars 2016, l’Open a publié une étude avec l’Ifop baptisée « Ados et porno : le X à un coup de clic ». Il en ressort qu’à 15 ans, la moitié des adolescents interrogés ont déjà vu un film X ; près d’un ado sur deux (45 %) estime que les vidéos porno ont contribué à son apprentissage de la sexualité et la même proportion a tenté de reproduire des scènes vues dans des films. En mars 2018 Agnès Buzyn a annoncé notamment vouloir une évolution de la loi sur cette question. Car même si rien de scientifique ne démontre l’impact du porno chez les jeunes nous pensons à l’OPEN, qu’il revient aux adultes de s’interroger ! Le succès de nos formations et groupes de parole sur cette thématique démontre l’important besoin d’accompagnement des parents et des professionnels. Une société qui reconnaît à juste titre la fessée comme une forme de maltraitance, mais laisse ses enfants construire leur sexualité en regardant des vidéos porno manque quelque peu de cohérence. ■

En savoir plus : www.open-asso.org