Sur les ondes, dans les journaux, le nom des capitales régionales fuitait trop allègrement pour que cela ne finisse par poser problème et susciter rancoeurs et jalousies. Il n’en reste pas moins que l’on parle de Toulouse qui aurait été préférée à Montpellier pour être le chef-lieu de Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon. En région Nord-Pas-de-Calais- Picardie, Lille aurait devancé Amiens, même si celle-ci n’entend pas renoncer sans se battre. Tout comme Lyon, préférée à Clermont-Ferrand pour Rhône-Alpes - Auvergne. Une solution de type donnantdonnant aurait tout de même été trouvée pour le cas de la Normandie, Rouen accueillerait le siège du Conseil régional et Caen la Préfecture de région.
Les enjeux locaux sont en effet très importants et font l'objet d'intenses tractations. Choisir de délocaliser le lieu d'implantation du Conseil régional et de la Préfecture de région d’une ville à une autre, c’est condamner la « perdante » à la relégation au second rang alors qu'elle tenait jusqu'à présent un rôle moteur sur son territoire. Ce sont également de nouveaux investissements qui vont devoir être engagés afin de moderniser les nouveaux lieux d’accueil des exécutifs régionaux. Sans parler de la question de l'attractivité et de l'emploi qui va de pair. A contrario, certaines villes vont voir leur pouvoir se renforcer très largement en gérant désormais une « super-région », à l'image des Länder de nos voisins allemands.