Les consommateurs ont compris que la décision d’achat ou le choix de certains produits pouvait être un acte citoyen, voire militant, pour protéger des productions locales ou recréer un lien avec les producteurs en favorisant les circuits courts ou de proximité.

A cet égard, la commande publique a un rôle crucial à jouer : les appels d’offres de la restauration collective, la formation des acheteurs publics doivent permettre d’en faire un levier au maillage territorial. Un accompagnement doit également exister pour les producteurs s’engageant dans une démarche de qualité. La régulation du foncier agricole, les aides financières accordées aux agriculteurs et l’objectif d’atteindre 15 % de surface agricole dédiée au bio d’ici 2022 y contribueront.

Le lien culturel des Français à la nourriture, le modèle alimentaire français qui repose sur la commensalité et la convivialité demeurent mais se fragilisent. Le plaisir du « bien manger » reste encore fortement ancré dans nos traditions mais se heurte aussi à la réalité du pouvoir d’achat des ménages, à la recherche de prix bas encouragée par des pratiques commerciales offensives de la grande distribution.

Promouvoir l’excellence alimentaire française

Pour accompagner ou anticiper l’évolution des comportements et des achats des consommateurs, les filières alimentaires et agroalimentaires s’organisent, innovent et cherchent à intégrer de meilleures pratiques environnementales et sociales.

Nous devons accompagner la montée en gamme de ces filières, soutenir les pratiques culturales moins impactantes sur l’environnement et la santé, valoriser les bonnes pratiques, soutenir la recherche et l’innovation, continuer à investir dans un système de formations performant et de qualité. C’est la survie de nos productions alimentaires françaises qui est en jeu.

La France est unanimement reconnue pour la qualité de sa production agricole et agroalimentaire. Elle doit maintenir son leadership : la recherche d’excellence est un levier efficace de différenciation, créateur de valeur ajoutée et d’une meilleure rémunération de nos agriculteurs. C’est la meilleure protection pour faire face à une concurrence mondiale et assurer la conquête de nouveaux marchés.

C’est aussi en jouant collectif et grâce à la mobilisation de tous que la transformation du modèle alimentaire français pourra se réaliser de façon concrète et durable. ■