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Foujita à l’honneur

Cinquante ans après la mort de Léonard Tsuguharu Foujita en 1968, le musée Maillol met à l’honneur l’œuvre du plus oriental des peintres de Montparnasse.

En 1913, Foujita a 27 ans quand il débarque à Paris. Le jeune peintre japonais tout juste sorti de l’Ecole des Beaux-arts de Tokyo dépose très vite chevalet et pinceaux à Montparnasse où il se lie d’amitié avec Modigliani, Soutine et bien d’autres artistes que l’on surnommera « les Montparnos ». Entre 1913 et 1931 - cette époque est aussi celle des Années folles porteuses de promesses -, Foujita connaîtra des hauts et des bas, fera de multiples rencontres et affinera son style particulier, « moderne, aux lignes pures, d’un raffinement extrême mêlant poésie et fantaisie » comme le décrit Carole Boivineau, la déléguée générale de la Fondation Foujita. C’est cette première période parisienne de l’artiste que le musée Maillol a choisi de mettre à l’honneur. Tout à la fois respectueux de ses racines japonaises et influencé par le classicisme des grands maîtres occidentaux, Foujita traverse les grands courants modernistes sans dévier de sa propre ligne. « Le trait de Foujita se révèle d’une sûreté infaillible et ses lignes d’une finesse calligraphique exemplaire avec l’utilisation du sumi (encre noire japonaise) autant sur le papier que pour ses huiles. Il laisse à la couleur un rôle secondaire mais si décisif qu’elle en sublime le trait. La délicatesse de la gouache et de l’aquarelle emplit les formes par aplat, pour des transparences subtiles lorsqu’il s’agit de peinture à l’huile. Ses fonds d’or renforcent quant à eux l’impression de préciosité et de raffinement ». Les œuvres présentées dans l’exposition illustrent ses thèmes favoris – femmes, chats, natures mortes, enfants et autoportraits. Des œuvres majeures qui ont été prêtées par des institutions et musées mais qui proviennent aussi de collections privées japonaises, américaines et européennes. Des prêts qui « concourent à souligner à la fois l’extraordinaire génie créateur de Foujita et à inviter le visiteur à découvrir l’intimité d’un artiste surprenant » expliquent Sylvie Buisson et Anne Le Diberder, les Commissaires de l’exposition. 


Foujita – Peindre dans les Années folles - Jusqu’au 15 juillet


En savoir plus : www.museemaillol.com -|#ExpoFoujita

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