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Théâtre du pouvoir

Pour sa troisième saison, l’exposition de la Petite Galerie du Louvre montre le lien qui unit l’art et le pouvoir politique.

“Gouverner, c’est se mettre en scène pour asseoir son autorité, sa légitimité et son prestige. L’art, au service des commanditaires mécènes, devient alors instrument de propagande. Les figures du prince inspirent les héros tragiques du théâtre classique, qui lui oppose des symboles de contre-pouvoir” expliquent Paul Mironneau, directeur du Musée national et domaine du Château de Pau et Jean-Luc Martinez, président-directeur du musée du Louvre, Commissaires de l’exposition

Une quarantaine d’oeuvres allant de l’Antiquité à nos jours, des collections du musée du Louvre, du Musée national du Château de Pau, du Château de Versailles et du musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, exposées dans la Petite Galerie, illustrent l’évolution des codes de représentation du pouvoir politique.

L’exposition se déploie sur quatre salles. Dans la première salle, «Les figures du prince », sont présentées les fonctions du roi (roi-prêtre ; roi-bâtisseur ; roi de guerre-protecteur) qui permettent d’évoquer les différentes techniques artistiques. On y trouve notamment Louis XIII de Philippe de Champaigne, le Retable de la crucifixion, émail de Léonard Limousin et la Triade d’Osorkon II. La deuxième salle, intitulée «Persuader pour légitimer le pouvoir » s’attarde sur la figure emblématique d’Henri IV, à la fois roi en quête de légitimité puis modèle pour les héritiers des Bourbons, de Louis XVI à la Restauration (sculptures de Barthélémy Prieur et de François-Joseph Bosio, peintures de Pourbus le Jeune, d’Ingres, …). «Le modèle antique » occupe la troisième salle, autour du thème de la statue équestre, dont le Louvre possède notamment plusieurs exemples remarquables (feuillet de l’Ivoire Barberini, bronze de Charles le Chauve, Louis XIV par François Girardon). La dernière salle présente «Les insignes du pouvoir » : de majestueux portraits de monarques y sont exposés (Louis XVI par Callet, Napoléon Ier par Gérard, Louis Philippe par Winterhalter), à proximité des régalia, objets du sacre des rois de France. La dernière partie met enfin en lumière les ruptures historiques et iconographiques nées avec la Révolution française. Un diaporama présente également une sélection de treize portraits officiels depuis Louis XIV jusqu’à Emmanuel Macron


Théâtre du pouvoir - Petite Galerie du Louvre – Jusqu’au 2 juillet 2018 - www.louvre.fr


A voir également : L’Art au service du pouvoir
En présentant des œuvres prestigieuses issues des commandes des Maisons de l’Empereur, chevilles ouvrières de la communication impériale, l’exposition «L’art au service du pouvoir : Napoléon Ier Napoléon III » propose une approche inédite qui permet de relire le parcours hors-norme de ces deux empereurs, mais aussi de revisiter l’art du XIXème siècle. Où quand les deux empires s’appuient sur les arts comme outils de propagande. Peintures, dessins, sculptures, mobilier, tapisseries, objets précieux, plus de 200 œuvres prêtées par la Fondation Napoléon, le Musée d’Orsay, le château de la Malmaison, le Palais de Compiègne, le Mobilier national mais aussi venant de collections privées seront présentées au public du 13 avril au 9 juillet. Des objets d’exception confectionnés par les maîtres de l’époque et les grandes maisons françaises : les Gobelins, la Savonnerie, la Fabrique des frères Jacob, Sèvres…
L’art au service du pouvoir - Napoléon Ier - Napoléon III - Du 13 avril au 9 juillet 2018 - Atelier Grognard - Rueil Malmaison

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