Seul organisme en France à être entièrement dédié à la santé au travail, l’INRS décline cette mission en 4 modes d’actions très complémentaires (activités d’études et recherches, assistance, formation, information et communication). Ses 580 experts aux compétences multiples (ingénieurs, médecins, toxicologues, chercheurs, ergonomes, psychologues, formateurs, économistes, juristes et spécialistes de l’information...) agissent en faveur de la prévention de l’ensemble des risques professionnels au profit des 2,2 millions d’entreprises et 18,4 millions de salariés du régime général de la Sécurité sociale.
Depuis 70 ans, l’INRS développe l’ingénierie de prévention pour la Branche accidents du travail/maladies professionnelles de la Sécurité sociale (AT-MP) : Direction des risques professionnels de la CNAMTS et services prévention des Caisses régionales de Sécurité sociale (CARSAT, CRAMIF et CGSS). Cette mission est réalisée sur tous les risques : risques « traditionnels » (bruit, vibrations, produits chimiques dangereux…), liés aux évolutions du travail (stress, épuisement professionnel, troubles musculosquelettiques (TMS)) … ou à des secteurs en fort développement (nanomatériaux, traitement des déchets, secteur de l’aide à la personne…).
Et demain ?
Dans un monde du travail de plus en plus complexe (vieillissement de la population au travail, développement des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, nouvelles organisations du travail), l’évaluation des risques professionnels se complexifie aussi (cumul de contraintes, multiexpositions à faibles doses, temps de latence de la survenue de certaines pathologies professionnelles). Avec le recul de l’âge de départ à la retraite, il est urgent d’investir pour prévenir l’usure professionnelle et préserver l’employabilité des générations futures. La prévention des risques professionnels est aujourd’hui un enjeu et un choix de société. Elle permet d’éviter une réparation coûteuse qui pèserait sur les futurs budgets de la Sécurité sociale. C’est aussi un enjeu de performance globale pour l’entreprise (attirer, fidéliser les talents, créer les conditions favorables à la création et l’innovation) dans un contexte de compétitivité mondiale.
Dans un monde du travail en mutation, l’INRS a besoin de relais pour toucher le plus grand nombre d’entreprises, notamment les TPE et PME et demain les travailleurs indépendants.
La prévention dépasse largement la simple application de contraintes réglementaires, elle exige une anticipation et une implication forte de tous les acteurs de l’entreprise, comme des partenaires sociaux, des représentants du monde économique et politique, pour maintenir la santé et sécurité au cœur du quotidien de travail, finalité dont nous sommes tous de fervents défenseurs et les ambassadeurs. ■
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Des exemples d’apports essentiels pour la prévention :
• L’INRS a pu démontrer le passage par voie cutanée du Bisphénol A pour des populations exposées comme les agents de caisse ou les salariés d’imprimeries, contribuant ainsi à la restriction de son utilisation dans les papiers thermiques.
• Il a démontré que certains équipements de protection respiratoire disponibles sur le marché étaient efficaces face aux nanoparticules manufacturées.
• Face à la montée des risques psychosociaux, l’INRS a développé des outils concrets et simples permettant aux entreprises d’évaluer ces risques et d’agir en prévention (Outil « Faire le Point » pour les petites entreprises ou RPS - DU pour les grandes entreprises).