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La Province plutôt que Paris

Selon une enquête publiée par Cadremploi, 60 % des cadres seraient prêts à quitter Paris et la région parisienne pour aller vivre en Province.

Paris ne fait plus rêver. Pour nombre de cadres, la vie parisienne est même devenue cauchemardesque : embouteillages, pollution, logements inabordables, Paris devient invivable. Selon une enquête publiée par Cadremploi, six cadres franciliens sur 10 se disent prêts à quitter Paris et sa région pour aller vivre en province, et ce, même en diminuant leur salaire. Ils aspirent ainsi à retrouver une certaine quiétude et une vie moins stressante. Ils sont 80 % à réfléchir sérieusement à s'installer en province, majoritairement des cadres en couple, locataires et avec un enfant. Ils sont 94 % à vouloir partir d'ici cinq ans, dont 40 % dans moins d'un an. En tête des destinations préférées Bordeaux (58 %) puis Nantes (43 %), Lyon (40 %), Toulouse (32 %) et Montpellier (27 %). Paris, dernière ville du classement (6 %) se positionne après Brest (7 %) et Rouen (8 %).

Pourtant, ils sont nombreux à dire que Paris n'est pas sans atouts : accessibilité rapide à tous les services (53 %), possibilité d'y exercer un travail intéressant (49 %) et vie culturelle riche (49 %). Mais au final, ils sont 55 % à déclarer ne pas être satisfaits de leur vie actuelle. Les reproches sont variés (et bien connus). Le transport et les déplacements sont au cœur des critiques : 68 % sont mécontents en raison des « retards réguliers », des « infrastructures parfois vétustes » ou des « embouteillages intempestifs ». Ils sont même 84 % chez les banlieusards. Viennent ensuite le coût de la vie (55 %), les problèmes de logement (53 %), en particulier chez les personnes vivant dans Paris intra-muros (72 % et 67 %).

Enfin, se pose la question du salaire. Ils sont 90 % à se dire prêts à faire d'importantes concessions pour partir en province, dont une baisse de salaire (56 %). Petit bémol cependant, cette tendance concerne surtout les cadres ayant de gros revenus. 68 % de ceux qui accepteraient une baisse de salaires sont ceux qui gagnent « plus de 90 000 euros par an ». Il est toujours plus facile de gagner un peu moins quand on a déjà un salaire élevé… D'autres accepteraient en revanche une « reconversion professionnelle » (48 %) ou « un niveau de poste moins élevé » (35 %). 

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