“L'ensemble des factures afférentes à l'organisation de ce Congrès du Parlement est aujourd'hui rassemblé. Il apparaît que son coût total s'est élevé à 292 824 euros” a indiqué l'Assemblée dans un communiqué début août. « Ce coût est partagé entre l'Assemblée nationale et le Sénat, ce dernier prenant à sa charge un tiers des dépenses communes ».

En application de l'article 18 de la Constitution, Emmanuel Macron avait souhaité réunir le 3 juillet le Congrès à Versailles -577 députés et 348 sénateurs - pour son premier discours de politique générale. Son discours boycotté par plusieurs parlementaires communistes et de « La France insoumise » avait été suivi d'un débat. Lors de son discours, le Chef de l'Etat avait fait un certain nombre d'annonces dont celle de réduire le nombre de parlementaires. Il avait aussi indiqué qu'il reviendrait devant le Congrès « tous les ans » pour « rendre compte » de son action.

Cette possibilité de s'adresser au Congrès existe depuis 2008 et est inscrite dans la Constitution. Nicolas Sarkozy et François Hollande l'ont utilisée. Le Congrès du 21 juillet 2008 ayant pour objet une réforme d'ensemble des institutions de la Vème République avait coûté 231 571 euros pour une demi-journée. Le 22 juin 2009, Nicolas Sarkozy avait annoncé au Congrès un remaniement ministériel et ouvert la porte à un relèvement de l'âge de la retraite. Pour cette journée, Bernard Accoyer, président de l'Assemblée avait estimé le coût à 400 000 euros. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, François Hollande afin « de rassembler la nation » après cette « épreuve » avait réuni le Congrès le 16 novembre pour un coût de 131 757 euros. ■