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Un président En Mer

Pour l'un de ses premiers déplacements en tant que président de la République, Emmanuel Macron s'est rendu à Saint Nazaire et dans le Morbihan. Le 31 mai dernier à Saint-Nazaire, le Chef de l'Etat a visité le chantier naval STX France et a participé à la cérémonie de livraison à l'armateur italo-suisse MSC Croisières du paquebot « MSC Meraviglia », dernier-né du chantier STX.

Après avoir évoqué la question des « travailleurs détachés » sur laquelle il entend revenir avec ses partenaires européens, Emmanuel Macron a déclaré qu'il souhaitait que « soit revu » l'accord d'actionnariat conclu en avril pour le rachat par le groupe italien Fincantieri des chantiers navals de Saint-Nazaire à son actionnaire STX (L'accord prévoit le rachat par Fincantieri de 66,66 % des chantiers navals de Saint-Nazaire à son actionnaire actuel, STX Europe AS, pour 79,5 millions d'euros).

Pour le président, il s'agit avant tout de « garantir la préservation des emplois » et notre souveraineté. Le Ministre de l'Economie doit travailler à « négocier » un « nouvel actionnariat » dans les prochaines semaines, a-t-il par ailleurs précisé.

Après cette visite à Saint-Nazaire, Emmanuel Macron a poursuivi son déplacement maritime par une visite au Crossa (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de l'Atlantique) à Etel avant d'enchaîner avec un déplacement sur la base des fusiliers et commandos marins à Lanester.

Il a enfin embarqué sur un Ecume, une embarcation rapide - elle peut atteindre 45 nœuds, soit près de 90 km/h - utilisée par ces mêmes commandos, pour rejoindre le remorqueur de haute mer l'« Abeille Bourbon ».

Le 1er juin, le président était enfin à Lorient où il a pu se rendre au port de pêche de Keroman et monter à bord d'un chalutier. Lors de ce déplacement, la filière pêche lui a fait part d'un certain nombre de doléances, dont notamment la création d'un Haut-Commissariat à l'Économie maritime, la Gouvernance de la mer, la Pêche et les Transports, rattaché au Premier ministre parce que « les dossiers concernant la mer sont par nature transversaux (économie, environnement, social, sanitaire, alimentation, politique européenne…). Ils ne peuvent pas dépendre d'un seul ministère, et encore moins être "saucissonnés" entre plusieurs ministères » expliquait dans un communiqué les comités des pêches maritimes de Bretagne. Une doléance restée jusqu'à aujourd'hui sans réponse. 

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