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“Je veux construire une véritable stratégie maritime pour notre pays”

Candidat à la présidence de la République, Emmanuel Macron a à plusieurs reprises évoqué les enjeux maritimes de la France.* Elu président, a lui maintenant de mettre en application son ambition pour une France maritime.

“Avoir l'espace maritime le plus vaste du monde justifie une politique en soi. Notre objectif sera celui d'une croissance bleue ambitieuse et durable, de rang mondial. Il faudra mettre en avant nos formidables atouts, dans le respect de l'environnement et de la biodiversité” souligne Emmanuel Macron. Or, jusqu'à maintenant « la mer est un sujet marqué par un défaut de vision d'ensemble ». « Le monde de la mer, écosystème économique et environnemental, doit faire l'objet d'une attention globale » insiste-t-il dans son programme.

Une offre portuaire de « performance mondiale »

Aussi pour valoriser durablement notre potentiel maritime, le projet Macron entend mettre en place un « programme décennal dédié à l'exploration et à la valorisation de nos océans » ; il portera sur les ports, les chantiers navals, les parcs d'énergies marines, la pêche, la recherche scientifique… Il propose notamment d'établir « une nouvelle stratégie portuaire nationale » alliant Grands ports maritimes et ports décentralisés et secondaires pour faire des ports français, « les principales portes d'accès à la France ».

Dans cet esprit, une chaîne logistique « intermodale, attractive et écologique » sera développée avec SNCF Réseau et en interface avec les voies navigables. Pour « garantir » une meilleure fluidité des marchandises et faire que notre offre portuaire soit de « performance mondiale », Emmanuel Macron prévoit d'améliorer les procédures administratives et douanières et de simplifier la gestion du foncier portuaire « pour favoriser l'émergence d'espaces industrialo-portuaires » permettant ainsi de faire jeu égal avec la concurrence européenne.

Une stratégie à long terme pour exploiter la mer dans le respect de l'environnement

Le secteur de la pêche et de l'aquaculture sera soutenu « pour garantir la souveraineté alimentaire de notre pays » et la mise en place des quotas de pêche pluriannuels au sein de l'Union européenne pour permettre une pêche durable seront défendus. Le programme Macron souhaite également développer la polyactivité des professionnels de la pêche et de l'aquaculture « afin de diversifier et augmenter leurs revenus » et encourager les circuits courts « pour maintenir une production locale, de qualité et pourvoyeuse d'emplois ».

Dans la liste des engagements, le développement des énergies marines renouvelables et la mise en œuvre d'une filière industrielle française et le développement de la recherche marine, « parent pauvre de la recherche française ». Les deux pôles de compétitivité consacrés à la mer, « outils essentiels de partenariats public-privé dans l'innovation maritime » seront confortés. « Je crois à la croissance bleue. Elle passera par une politique d'innovation très volontariste » indiquait en mars dernier Emmanuel Macron. Et parce que « nous devons construire une stratégie de long terme pour exploiter la mer dans le respect de l'environnement », « une attention particulière à la protection de la biodiversité marine » sera accordée par la France qui proposera d'organiser, dans un territoire d'Outre-Mer, une conférence mondiale sur la biodiversité.

Autre objectif d'Emmanuel Macron : Repenser la question maritime en France.

Après, avoir « trop longtemps raisonné en silo sur les questions maritimes » alors même qu'elles touchent à des problématiques variées (énergie, transports, tourisme, etc.) et que depuis trop longtemps notre politique maritime « a manqué d'une vision claire et d'une coordination étroite entre acteurs, qu'ils soient publics ou privés », il propose qu'à l'avenir les contrats de développement durable, passés entre l'Etat et les régions, « comportent un volet maritime sur nos façades ». « Ces contrats seront passés sur la base de projets permettant d'améliorer l'empreinte écologique en mer et sur nos côtes (ex : déploiement d'énergies renouvelables, mise en place d'activités de tourisme raisonnées… ) et de créer des emplois nets. Ils traduiront localement la “croissance bleue” à laquelle la France aspire ».

Renforcement du rôle et des moyens des acteurs de l'Etat en mer

Le travail public-privé entrepris lors du précédent quinquennat autour du Comité France maritime sera également renforcé. « Dans cet esprit, nous repenserons l'utilisation des espaces marins et littoraux grâce à une planification spatiale souple, dynamique et évolutive ». La dynamique enclenchée par le Cluster maritime pour avoir les moyens de construire une French Sea Tech sera encouragée. « Notre ambition portera sur les 5 filières traditionnelles : transport, pêche, industrie navale/nautique, télécom, ressources énergétiques ; les 5 filières émergentes : ressources minérales, tourisme/nautisme, biotechnologies, nouvelles énergies marines, aquaculture et les 5 secteurs transverses : environnement, formation, infrastructures, innovation et numérique, services – sécurité / sûreté » promettent les équipes d'Emmanuel Macron

Enfin, le rôle et les moyens des acteurs de l'Etat en mer pour assurer le contrôle de notre espace maritime et des richesses qu'il contient seront renforcés. 


* A retrouver sur www.en-marche.fr

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