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Du mousseux de Méditerranée

Le Conseil d’Etat a validé l’IGP « Méditerranée » pour les vins mousseux. Cette décision met fin à la guerre qui opposait les producteurs de Crémants d’Alsace, de Bourgogne, de Loire aux producteurs du Sud-Est.

Pour les producteurs de vins pétillants de Méditerranée, la décision du Conseil d’Etat a été saluée avec des bulles tandis qu’en Alsace, en Bourgogne et dans la Loire, ce sont incompréhension et déception qui prédominent. Dans les départements du Sud-Est, les vins mousseux pourront donc être produits et vendus sous l’Indication Géographique Protégée (IGP) « Méditerranée ». Dans un ultime épisode de cette guéguerre menée depuis de longues années, les producteurs de Crémants d’Alsace, de Bourgogne, de Loire avaient pourtant déposé un recours contre un arrêté ministériel de novembre 2015 qui étendait aux vins mousseux rosés et blancs la possibilité de se prévaloir de l’IGP « Méditerranée » qui était jusque-là réservée aux seuls vins dit tranquilles. Sans obtenir le succès escompté.

Pour statuer sur l’IGP « Méditerranée », le Conseil d’Etat qui a toutefois annulé sept décrets ministériels autorisant la déclinaison mousseuse des appellations Vins des Allobroges, Comté Tolosan, Coteaux de l’Ain, Pays d’Oc et en Bourgogne des Coteaux de Tannay, Côtes de la Charité et Coteaux de l’Auxois, a mis en avant « l’antériorité de la production des vins effervescents sur leurs terres depuis plus d’un siècle et la continuité de cette production ».

Pour les quelques 200 producteurs locaux, ce label va permettre de mieux écouler leur production, aujourd’hui 500 000 bouteilles et sans doute plus demain -, et répondre à la concurrence des vins espagnols (Cava) et italiens (Prosecco) qui connaissent depuis plusieurs années un beau succès avec l’explosion de leurs ventes face au champagne jugé par beaucoup trop cher. 

 

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