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“Les débris spatiaux constituent un sujet de préoccupation important”

Aujourd’hui 700 000 débris de plus d’un centimètre tournent au-dessus de nos têtes !

Ces déchets spatiaux « se multiplient à l’infini et vont être de plus en plus nombreux en raison non seulement de l’activité spatiale mais aussi de la vétusté d’un certain nombre d’équipements lancés dans les années 70 et 80 » note Laurent Furst qui a souhaité interroger, en commission, Geneviève Fioraso sur une question qui est loin d’être anodine – un minuscule débris de quelques millimètres seulement peut, en raison de la vitesse à laquelle il se déplace causer des dégâts considérables à la station spatiale internationale par exemple. Le député se demande alors si une réflexion commune sur le sujet existe. « Ces débris heureusement moins nombreux en orbite géostationnaire qu’en orbite basse et moyenne soulèvent un problème à la fois technique et réglementaire au plan international et européen » lui répond la députée. « En la matière, poursuit-elle, la France est le pays le plus vertueux, puisque la loi relative aux opérations spatiales (LOS) oblige le lanceur d’un satellite à le désorbiter et à gérer les débris » A contrario, la loi américaine est beaucoup moins stricte. « Ils ne se soucient guère de l’économie circulaire et des débris ». Et d’ajouter que « dans ce domaine comme dans d’autres, les Américains estiment que les problèmes qu’ils ne parviennent pas à régler aujourd’hui le seront demain par leurs petits-enfants, qui sauront trouver la solution technique adéquate… ».

Ces déchets sont aussi un danger en matière de défense. Ils peuvent en effet faire écran et gêner la surveillance. Certains pays malveillants pourraient même « être tentés d’en créer ». « Il est donc urgent de légiférer dans ce domaine ». Si l’Europe s’est toutefois saisie de la question, « une réglementation internationale est absolument nécessaire, car chaque nation est responsable et propriétaire de ses déchets, les autres pays n’ont pas le droit d’y toucher ». « En outre, juge-t-elle, un secteur spatial proche des citoyens et accessible et un secteur spatial qui pollue sont absolument antinomiques ». Aujourd’hui, en guise de réponse, la recherche tente d’élaborer de nouveaux carburants ou de nouvelles technologies qui permettraient de disposer de moteurs moins polluants et moins consommateurs d’énergie. 

 

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