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La parité au Parlement en baisse

Alors que la course aux investitures aux législatives de 2017 est déjà lancée, le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) s’inquiète de la rétrogradation de la France dans le classement international de la parité établi par l’Union interparlementaire.

Les résultats sont là : En terme de part des femmes dans la chambre basse du Parlement, la France est passée de la 36ème place en juin 2012 à la 60ème 4 ans plus tard Un classement qui inquiète le HCE qui « appelle les formations politiques non seulement à présenter au moins 50 % de femmes candidates, mais aussi et surtout à veiller à ne pas réserver aux hommes davantage qu’aux femmes les circonscriptions réputées « gagnables » ». Rien que cela. Avec 26,2 % de femmes à l’Assemblée nationale seulement, la France ne brille guère. En haut du classement établi en juin 2015 par l’Union interparlementaire qui compte 191 pays, on trouve le Rwanda avec 63,8 % de femmes siégeant dans son assemblée, la Bolivie (53,1 %) et Cuba (48,9 %). La France se classe elle entre l’Irak et le Pérou. Avec ses 26,2 % (26,9 % en 2012), notre pays se situe un peu au-dessus de la moyenne mondiale de 23 % et de la moyenne européenne de 26 %. Rien de vraiment très glorieux non plus. Le HCE qui déplore cet état de fait « alors que se jouent déjà les investitures pour les élections législatives de 2017 » mise sur la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, dite « loi Vallaud-Belkacem » qui prévoit, à partir des législatives de 2017, le doublement des retenues financières aux partis politiques en cas de non présentation d’un nombre égal de femmes et d’hommes candidats. En ne respectant pas la parité des investitures pour les élections législatives, le HCE a calculer que depuis 2012, « les partis politiques ont renoncé chaque année, en moyenne a un peu plus de 15 % de leur dotation publique ». En 2012, 40,1 % des candidatures étaient celles de femmes. Pourtant, seulement 26,9 % d’entre-elles ont été élues. Une situation dénoncée par le HCE qui déplore que les partis politiques aient une fâcheuse tendance à « présenter des femmes dans des circonscriptions plus difficiles voire réputées ingagnables ». Le HCE milite donc pour une parité aussi « qualitative » que « quantitative »

 

La parité ailleurs
Culture. Sur les 100 plus grandes entreprises culturelles, 93 sont dirigées par des hommes.
Enseignement supérieur. Les femmes représentent 55,2 % des étudiants mais seulement 15,6 % des présidents d’universités françaises.
Sport. Les femmes représentent 30,4 % des licenciés, mais seulement 10,5 % des présidents de Fédérations sportives.
Médias. Les femmes représentent 49,8 % de l’auditoire des radios, mais seulement 8 % des présentateurs.
Economie. Aucune femme n’est PDG d’une des 40 entreprises du CAC 40, seule une exerce des fonctions exécutives (Engie), et deux sont présidentes (Publicis, Sodexo).
© HCE

 

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