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Fin de vie

Dans la foulée des propos du président de la République annonçant un projet de loi « fin de vie », le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué que le texte du gouvernement serait examiné à l’Assemblée nationale en séance plénière à partir du 27 mai.

Le texte ouvre, uniquement pour les majeurs, la « possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes ». Il concerne des personnes atteintes d’une pathologie « incurable » avec « pronostic vital engagé à court ou moyen terme », et subissant des souffrances « réfractaires » impossible à soulager. Les bénéficiaires de cette « aide » devront être « capables d’un discernement plein et entier », ce qui exclut par exemple les malades psychiatriques ou les cas d’Alzheimer. Elle sera soumise à un avis collégial de l’équipe médicale sous 15 jours. Le malade pourra absorber le produit létal ou, en cas d’incapacité (maladie de Charcot par exemple) pourra se le faire administrer par un personnel médical ou un personne volontaire qu’il aura désignée.

Sur cette évolution de la loi « attendue de longue date » et qu’il qualifie de « progrès », Gabriel Attal souhaite « un débat apaisé, éclairé, respectueux des positions de chacun ».

Interrogé sur ce texte au lendemain de la déclaration du chef de l’Etat, Jean Leonetti, le coauteur de la loi Claeys-Leonetti de 2016 a estimé qu’il y allait avoir « d’énormes difficultés dans l’application de la loi » jugeant les termes du projet de loi de « flous ». « Quand on est flou, il y a une difficulté à l’application des lois qui ne sont pas extrêmement claires » a expliqué le maire d’Antibes aux micros de France culture. « Court terme, on arrive à voir que c’est quelques jours, quelques semaines. Mais moyen terme, c’est quoi ? Un an, deux ans ? » se demande notamment l’élu. 

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