Avec l’expérimentation d’une seconde séance hebdomadaire à l’issue du conseil des ministres qui a été prolongée jusqu’à la fin du mois de juin, le Bureau de l’Assemblée a décidé, dans le prolongement d’échanges ayant eu lieu en novembre 2023 que le Premier ministre serait invité à répondre « personnellement » aux députés au cours de cette séance. Cette expérimentation qui a débuté le 3 avril durera 5 semaines, soit jusqu’au 29 mai inclus.
Pendant quarante-cinq minutes, le Premier ministre répondra à dix questions de députés – soit une par groupe – de deux minutes chacune.
Si un compromis a été trouvé, cela ne s’est pas fait sans difficulté. La gauche (Insoumis, écologistes, socialistes et communistes) s’y est opposé estimant que cela ne ferait que donner une tribune supplémentaire à l’exécutif. Le MoDem et Horizons se sont dit également contre estimant comme Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem, que cela « limite la capacité des députés à interpeller les ministres ». « Même s’il est brillant, Gabriel Attal ne pourra pas répondre à tout » fait remarquer le député. Au sein même de la majorité présidentielle, on s’interroge, certains redoutant que cela devienne une séance très politique avec une interpellation du Premier ministre.
Renaissance, Les Républicains (LR), le Rassemblement national et LIOT (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires) ont approuvé cette nouvelle expérimentation jugeant que cela allait relancer cette seconde séance de QAG. ■